0.7kg de pommes de terre Anoé
0.3kg d’oignons blancs
1 ou 2kg courgettes
1 botte de carottes
2 concombres
0.8kg de tomates
2 salades
Après le déluge de samedi, on retrouve un peu de fraîcheur et nos légumes respirent en aspirant toute l’eau qu’ils peuvent.
Sauf nos tomates, qui sont reparties à bouder. Elles boudent en rougissant un peu, mais pas beaucoup. Donc votre chance est que le mois d’Août sonne et que seul 1/3 des AMAPiens sont encore là (bien qu’avec la petite bête (le tique) qui a terrassé la grosse (le Grand Chef), on en a mis certains en vacances plus tôt que prévu), ce qui fait qu’il y a des tomates dans les paniers.
Pour les haricots, ce sont les lapins qui se régalent. C’est amusant comme ils préfèrent les haricots aux betteraves, non ?
La bonne nouvelle, c’est que Carlos revient. On n’a même pas eu le temps de ranger la spatule (oui, parce que c’est comme ça qu’on le décolle du travail, ce p’tit gars !). Bon, il y a Vitor qui part vendredi mais pendant 3 jours, nous serons presque complets !
Ceci dit, cette année, nous ne passons pas notre temps à cueillir tomates et haricots. Certes, on passe notre temps à bouger l’irrigation. Cela change du printemps où nous passions notre temps à couvrir nos légumes. En fait plus j’avance et plus je me dis que mon métier n’est pas de récolter des légumes mais de les protéger des autres prédateurs que nous. C’est entre le grillage (contre les lapins) et le sucre (contre les mouches) que nous trouvons le temps de profiter de nos petites carottes, semées bien tard à cause du vilain temps.
Et maintenant qu’Août est à nos portes, il faut penser à la rentrée : radis, épinard, chicorée, navet. On n’a pas encore eu le temps d’apercevoir tout ce que l’été promet qu’il faut déjà repartir dans l’autre sens. Quoiqu’on fasse, tout est une histoire de temps !
Bonne semaine.
Tel est est le slogan de ce journal en ligne et de l’association Bioconsom’acteurs.
A lire même en vacances !
Cet été, nous innovons dans le feuilleton. Pour rappel, nous étions la semaine dernière au milieu de nos courgettes avec un petit mouchoir pour nos premiers vacanciers.
Cette semaine : rebondissement. Tout d’abord, un Grand Chef (mon papounet) qui m’appelle mardi à 8h parce qu’il part aux urgences. Un bête mal de dos qui lui coince un nerf qui lui fait plisser un œil, qui l’empêche de dormir, qui lui fait tourner l’autre œil, qui lui donne la langue pâteuse et qui commence à lui paralyser la bouche. Et là, on est mardi matin, 8h. Hôpital, examen, ponction lombaire, suspicion de méningite, 3 neurologues, questions sur ses déplacements à l’étranger (ce à quoi Annick, sa compagne, répond : « la plaine de Jouars Ponchartrain »), confirmation de méningite, changement de chambre avec des infirmières plus jeunes, plus jolies et forcément plus gentilles, et verdict final : piqûre de tique. Bref, tout ça pour avoir été se rouler dans l’herbe. Mais tout de même un petit traitement de 21 jours et une paralysie de la bouche (il ne peut plus sourire et parle assez mal, ce qui est assez drôle pour nous, mais qui risque de faire peur aux personnes le croisant pour la première fois…). Il est rentré aujourd’hui avec ordre de ne pas bouger de la semaine.
Deuxième rebondissement : la pompe en panne (encore que ce soit une constante dès qu’il fait beau). Mardi matin, elle fonctionne. Mardi soir, elle ne fonctionne plus. Naturellement la personne qui s’en occupe est en vacances et le numéro que nous avons n’est pas le bon. Heureusement, on a un super plombier qui a pu nous dépanner mais seulement jeudi. Moralité, 1 ½ journée sans eau pour nos légumes qui se tortillent sous le soleil.
Résultat des courses : nous avons en moins : un père, 2 salariés en vacances, ma tante en arrêt maladie pour cancer du foie, notre emploi tremplin qui soit prend des vacances, soit pose un arrêt maladie et un frère qui rampe dans l’eau pour les pompes. Donc, on annule une partie des AMAP pour joindre les 2 bouts et on est presque content de ne pas voir 1 seul haricot sur les pieds, le soleil étant plus fort que tout.
Et dans tout ça, on taille les tomates, on les tortille, on les cueille et on sue. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Mais en fait, ce qu’on aimerait surtout, c’est que 2013 passe très vite.
Bonne semaine.
Nos premiers vacanciers ont pris le large, nous laissant seuls au milieu de nos courgettes. Parce que pour les tomates, il va falloir attendre encore une semaine. Réfractaires à nos cajoleries, c’est avec parcimonie qu’elles rougissent : de vraies jeunes filles ! Nous, on attend et on peste, mais cela ne change rien à l’affaire, leur volonté est reine. A la place, il y a de la courgette, plein de courgettes, des montagnes de courgettes. Et pourtant, on ne les flatte pas. Nous sommes aux petits soins pour nos tomates, suant des matinées entières pour leur faire une beauté, pour hâter leur maturité, espérant que la caresse de nos mains leur fasse grand bien. Mais non, ce sont les courgettes qui sont réceptives. Comme quoi…
En même temps, il n’y a pas que les tomates qui nous résistent. Les haricots n’en font qu’à leur tête. Ou, vu leur hauteur, ce sont les lapins qui se payent leurs têtes.
Sans compter le manque d’eau. Le choix est dur : devons-nous arroser ce qui viendra pendant votre absence (puisque les 2/3 des AMAPiens partent rejoindre le 1/3 de nos clients en vacances) ou bien arroser ce qui sera dans les paniers cet hiver (parce que là, nos clients vous laissent gentiment tout ce qui est choux, panais, topinambours, radis noir, chicorée, poireaux et partagent le reste) ?
La question est posée. Dans tous les cas, il n’y a pas assez de tuyaux ou d’heures dans une journée. Donc en alternance haricots, choux, haricots, poireaux. Forcément, il y a plusieurs saisons de haricots et pas toutes au même endroit. Non cela gâcherait notre plaisir. Trouver les légumes, c’est un peu une chasse au trésor. Surtout quand ils viennent mal… Encore que les potirons ont l’air de se refaire une santé. Peut-être… mais je n’ose m’avancer, donc peut-être que l’automne sera sous le signe de la courge (en même temps, ils ne peuvent pas décider de ne pas être beaux tout le temps !)
Mais en attendant, ce sont les tomates qui nous manquent le plus…
Bonne semaine.