Appréciez chaque légume comme s’il était le dernier, apprenez de tout ce qui croise votre chemin, profitez de la boue sous vos mains, prenez de nouveaux sentiers, gardez le sourire et l’année sera surprenante…
Une année qui commence est comme un nouvel amour : on a des restes de ce qui nous est arrivé, une appréhension de l’échec, un cœur qui bat parce que nous en tenons les graines au creux de la main, le sourire quand on le voit germer et des larmes quand il n’a pas résisté…
Donc nous semons nos futures joies et certainement quelques échecs, la différence est que jusqu’à présent on partait du principe qu’il en fallait plus pour en avoir assez et qu’aujourd’hui, on a décidé d’en avoir juste assez.
Parce que nous ne sommes plus une exploitation familiale.
Parce que le temps nous manque.
Parce qu’on a envie de retrouver le plaisir de se baisser.
Ne plus courir après un légume, désherber moins mais mieux, vous voir tous les samedis à 14h le temps que l’on retrouve un équilibre.
Voilà ce qu’il se passera cette année, nous prenons le pari qu’en en semant moins, on gèrera mieux la production parce qu’on cavalera moins derrière ce qu’on n’aime pas (l’herbe, l’herbe et encore l’herbe) et qu’en définitif, nos légumes pousseront mieux et peut-être qu’on sortira la chaise longue…
Alors voilà le programme. Cela ne m’inquiète pas, en revanche Vitor, Carlos et Alberto ont un peu peur d’être débordés et mon père se dit qu’on n’y arrivera pas. Avec votre aide, on le fera.
Mais seulement avec vous.
Bonne année à tous.