Amap Plaisir des Saveurs

Après avoir assuré le minimum, il faut se mettre à planter si on veut des tomates avant le 15 Août…

Déjà une semaine digne d’un mois de Juillet nous a mis du baume au cœur (et surtout réveillé nos épidermes !). Maintenant il ne reste plus qu’à atteler la machine et suivre mon père avec les patates (enfin, surtout Carlos et il est mignon à accourir dès que mon père siffle (le terme « hurler » est plus juste…)), il y a donc nos tomates à planter (enfin !), encore des bettes (mais on ne sait pas où), les courgettes.

Puis on doit couvrir la 2è saison de fenouil parce que les lapins se régalent (ils ont déjà eu une coupe de printemps…), et il reste les haricots à semer. Peut-être une partie dehors et sûr, on recommence en serre sur ceux qui ont pourri. Les petits pois et les fèves ont été semés à la fraîche ce matin. Carlos a mis Laure sur le tracteur pour biner la 1^ère saison de petits pois et pour le moment, les vilains pigeons ne les ont pas vus…

Donc une fois qu’on aura tout fait et si on arrive à tout boucler cette semaine, non seulement on sera sur les rotules, non seulement on ne pensera qu’aux vacances (et Laure est déjà en train de trier ses bikinis pour éviter le bronzage agricole) mais surtout, on sera super trop fort !

Bonne semaine…

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Je l’avais déjà évoqué à certains et c’est pour cette raison que cette semaine est un peu sur des chapeaux de roues…

Il y a déjà le jour férié (enfin pas pour Carlos !) qui n’en aurait pas été un si mes grands- parents ne fêtaient pas leurs 70 ans de mariage…

Ensuite, il y a Alberto, enfin sa femme chez qui une tumeur à l’œil (mais qui touchait déjà le cerveau) a été découverte en Décembre. On savait que ce n’était qu’une question de temps et aujourd’hui, il n’y a plus de temps pour elle, pour lui, pour eux.

Nous avons pris la décision de laisser Alberto accompagner sa femme jusqu’au bout, sans qu’il ait à se soucier du travail et de problèmes pécuniaires. Déjà parce qu’ils n’ont pas eu la vie facile, ensuite parce qu’ils sont tout l’un pour l’autre et parce que ces derniers moments, teintés d’une tristesse infinie restent comme un soleil en nous.

Alors dans les champs, on fait au mieux pour nous, pour vous et pour nos cultures. On allonge le tir, on supprime le superflu, on envoie nos sherpas au marché comme des grands, on apprend à faire plus, on grandit, on rit et on voit les secondes s’écouler en pensant à Alberto et à tous ceux qui sont partis.

Et je dois dire que je déteste les épinards !

Bonne semaine…

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