Angel et la distribution de champignons
Des légumes, des Amapiens, des enfants C’est sympa la distribution chez Jean…..
Cette année, nous ne demandons pas quel calibre pour les pommes de terre et même si vous vous sentez obligés de nous préciser : « grosse », nous répondrons que c’est une option qui n’existe pas. Nous avons de la bille… et de la moins bille.
Nous ne nous attendions pas à l’euphorie. Nous avions raison. Seulement 20 palox toutes variétés confondues soit 5 fois moins que l’année dernière qui était déjà un peu juste. Bref, la patate sera à l’économie, voire pire.
Nous nous tournons déjà vers les collègues qui ont plus de surface (parce que cette année, il n’y avait aucun facteur chance) pour assurer nos arrières avant que le cours ne s’envole.
Donc trois jours de machine pour ramasser les cailloux (et Antoine aurait préféré prendre les pommes de terre beaucoup moins nombreuses !) et nous voilà de retour dans le quotidien. Les serres attendent d’être vidées pour la mâche et la salade. L’herbe n’oublie pas de pousser dans nos épinards et l’heure de semer les choux pointus arrivent…
Il y a aussi eu la petite surprise de la semaine : nos haricots ont brillé par leur mauvaise volonté à lever (un peu comme en 2013) et là, nous avions deux beaux rangs (un peu grignotés par les lapins parce qu’il ne faut pas exagérer quand même !) destinés à notre essaie machine. Mais un sanglier a décidé de nous avancer en labourant le bas du champ… enfin les rangs de haricots sont prêts à être récoltés. Bref, au lieu de la machine, ce seront nos mains qui cueilleront en catastrophe puisque tous les pieds sont arrachés…
Ah ! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Heureusement nos 2 planches (je laisse le mystère planer sur la longueur) de panais sont magnifiques !!!!
Merveilleuse semaine…
Panier surprise
Ce message s’adresse à ceux d’entre nous qui consomment des champignons. Plus précisément les 4 espèces suivantes : Shiitake (Lentinula edodes), Russule olivacée (Russula olivacea), Armillaire couleur de miel (Armillaria mellea), et Bolet granulé (Suillus granulatus). Nous pouvons consommer ces espèces mais à condition de prendre la précaution suivante : ne les déguster qu’après une cuisson complète sous peine d’intoxication.
Et surtout ne pas oublier que…
Partie intégrante de la pharmacopée chinoise et japonaise depuis plusieurs millénaires, le shiitake est aujourd’hui mondialement connu, et les connaissances sur ses vertus santé ne cessent de s’étayer. Riche d’une grande diversité de nutriments, dont de nombreux acides aminés et de puissants antioxydants, ce champignon délivre aussi un sucre complexe très spécial par les propriétés anti cancer qu’on lui découvre depuis quelques années.
http://www.plantes-et-sante.fr/remedes/le-shiitake-empereur-des-champignons-medicinaux
1kilo de tomates
1kilo de pommes de terre chair tendre
0.5 kilo d’oignons
2 betteraves
1 poivron vert
1 aubergine
0.4 kilo de fenouils
2 salades
Il y a ces jours chauds, où il fait bon traîner dehors. Nous flânons, doucement, au milieu des légumes. Nous profitons de la caresse du soleil. Nous bivouaquons entre deux variétés, cherchant la petite bête, arrachant l’herbe qui se rebelle. Nous regardons ce qu’il reste à faire. Nous anticipons sur ce qu’il y aura. Nous attendons les épinards, félicitons la tétragone, pensons que tout aurait pu être pire. Nous constatons que les aubergines blanches sont trop nombreuses, que les poivrons ont tous chopés des coups de soleil, que les tomates de la 3è saison ont une sale tronche… Nous savons qu’il n’y aura pas assez de pommes de terre, de potirons (et compagnie). L’agréable surprise de voir que, finalement, les céleris raves ne se sont pas noyés, que la betterave reprend du vert après avoir été jaune tout l’été. Il y a les haricots que nous avons semé, semé, semé… pour ne rien avoir. Il y a la salade qui n’a été belle qu’après avoir été plantée le 20 juin (normal puisque ce n’est pas du riz !). Il y a l’herbe dans la chicorée, les épinards à biner derrière nous. Il y a ces minutes de discussions où nous nous croisons. Des idées un peu folle, des envies de serres pour avoir des courgettes maintenant, pour avoir de vraies rotations, pour avoir chaud les jours de grisaille. Nous avons la rosée le matin, l’arrosage la journée, les collègues à cent mètres qui travaillent. La pensée qu’encore une fois, il ne faudra pas louper le printemps pour joindre les deux bouts de légumes.
Et puis les patates. Quinze jours où plus rien n’existe. Encore que cette année qui est pire que l’année dernière, qui était pire que 2014 qui était moins bonne que 2013, cela risque d’être rapide… ou alors non, parce que les billes passent à travers la machine, alors nous serons à tirer nos caisses pour les ramasser. Quelques heures tous ensembles à se lamenter sur le manque de patate, sur le manque de calibre, sur le manque de vent… Et aussi quelques heures à papoter, à oublier la terre et nos courbatures…
Merveilleuse semaine…
2 kilos de tomates
1 aubergine
0.8 kilo de carottes
1 kilo de pommes de terre chair tendre
2 salades
0.4 kilos de tétragone
Souvent quand vous nous cherchez dans les champs, il faut écouter et nous sommes là où il y a de la musique.
Avant le portable, il y avait les radios portatives (et les piles !!!). Maintenant, il y a la musique. Partout. Parfois braillant. Avec une enceinte. Souvent avec un son de mauvaise qualité. Dans nos oreilles. Au hangar, bloquée sur la seule station que nous captons. Nous nous trémoussons (parfois et seul). Il y a les chansons débiles qui font sourire et qui restent. Il y a nos humeurs. C’est aussi une façon d’échapper aux têtes à têtes avec nos légumes. Cela devient un souvenir qui nous rattrape hors de nos champs quand nous entendons un air qui nous a accompagné.
Souvent les conversations remplacent la musique. Mais seul, nous la mettons, au fond de notre poche ou dans le sac d’élastique au persil. Sur la brouette aux fleurs. Au fond de la poche d’imperméable les jours de pluie.
Imaginez : l’immensité du champ, une pluie fine tapotant sur la capuche, des haricots humides, la terre avalant vos bottes et cette petite musique, comme la promesse d’un bon moment.
Parce que la vie est plus légère en musique. Parce que le samedi soir, notre lit est plus attractif qu’une piste de danse. Parce qu’à cet instant, il n’y a personne autour de moi… sauf cette musique, un peu idiote, très souriante qui donne au lundi un air de fête malgré la bruine et tout ce qui nous attend dehors!
Merveilleuse semaine…