Carlos écume les champs avec son matériel de bricolage derrière lui parce que le vent s’amuse. Il joue avec les serres. Emporte un peu de plexi, quelques carreaux, chatouille les bâches et agrandit quelques trous. Alors Super Carlos soigne, répare et console. Il a plein de bisous magiques dans les poches, normal, une année de paternité vous en fournit tout un stock !
Pendant ce temps, les épinards sont à cueillir. Pas vraiment grands. Pas vraiment beaux. Ils ont le méritent d’être lourds (parce qu’en remplir des caisses est tout sauf drôle…). Et quand nous avons fini, nous courons derrière le persil parce que nous sentons qu’il a très envie de monter jusqu’à faire une superbe jungle verte.
Naturellement, après ce magnifique mois de Février, il n’est pas le seul à avoir des envies d’évasion : chicorées et pain de sucre ne sont plus que des tâches de couleur avant de servir d’engrais, les poireaux commencent, la mâche est en cours.
Et comme les petits nouveaux prennent leur temps, il y a quelques points de suspension, des respirations en apesanteur et des croisements de doigts. Mais c’est toujours un peu pareil. Toujours l’angoisse au ventre. Un peu. Au cas où. Parce que si cela ne le faisait pas… enfin, dans un monde imaginaire, parce que notre petit cœur va pouvoir reprendre son rythme normal : cela le fait toujours. Parfois avec abondance. Souvent au dernier moment. Quelques palpitations.
Mais c’est sûr, tout finira par bien se passer…
Merveilleuse semaine !