Nous commençons à être au point. A savoir ce que vous voulez manger pendant ce confinement. Une routine s’est instaurée, bousculée cette semaine par la reprise du marché de Maisons-Laffitte. Donc nous nous adaptons. Nous ne savons pas vraiment combien et quoi faire … et cherchons la place pour planter nos tomates. Notre équipe est heureusement complète. Nos champs sont heureusement pleins de légumes. Et un peu de fatigue commence à se faire sentir chez nous. Nous nous rendons compte que nous avions un peu forcé sur quelques légumes (et notre intuition était un bon guide sur ce coup) et qu’il nous manque toujours une serre … Les garçons ont désherbé salades, betteraves et fenouils avant que les graines parsèment nos serres. Il reste les oignons en extérieur à biner … d’ailleurs, si, à tout hasard, vous aviez de vieilles binettes de vos grands-parents qui traîneraient dans un coin (surtout si elles sont grandes), nous serions preneurs … car il semblerait que celles d’aujourd’hui ne résistent pas à la force de notre gente masculine … Avant de reprendre le cours de la saison : attacher les tomates, planter concombres, poivrons, aubergines, potirons, pastèques et melons. Le céleri peut attendre encore 15 jours ce qui nous donne le temps de souffler un peu … enfin, l’espoir fait vivre …
Archives pour 2020
La gazette du 04 mai au 07 mai 2020
lundi 4 mai 2020Le panier du 30 avril 2020
lundi 27 avril 2020Pour nos fidèles et anciens, vous sentirez le joli mois de mai approcher (sans ses jolis ponts cette année), donc nous recommençons notre cure d’amabilité avec les carottes nouvelles (un délice en passant) et laissons les choux verts pour du rave …
Encore du céleri qui rappelle l’hiver (et aussi les pommes de terre : c’est pour la survie de vos enfants …), mais le reste fait entrer le printemps dans votre cuisine (puisque personne ne peut s’échapper …).
1/2 céleri
1 kg pommes de terre fermes
1 chou rave
1 carotte botte
1 bette
2 salades
1 herbe
1 radis
La gazette du 27 avril au 30 avril 2020
lundi 27 avril 2020Vous quittez de petits plants tout mignons un soir et retrouvez de grandes feuilles anarchiques le lendemain. C’est l’effet que nous font nos bébés … Nous estimons toujours avoir une semaine pour leur trouver une petite place et, en fait, il faudra plutôt pousser les autres … Donc, nos tomates attendent après les épinards. Les concombres après le persil. Et nous après la pluie. Qui finira par venir nous le savons, mais si nous pouvions éviter fracas de tonnerre et d’éclairs, cela nous arrangerait …
Le plant de choux est semé. Les premières courges sont plantées (et couvertes) et nous attaquons les bottes primeurs : carottes, navets, betteraves. Les petits pois sont désherbés et « recachés » (autant pour les aider à pousser qu’à les sauver des pigeons), et les fraises mûrissent. Nous inaugurons une nouvelle technique pour essayer d’en avoir plus le vendredi que le mardi (parce qu’avec deux cueillettes par semaine de sept jours, il y a forcément une journée de plus de maturité le mardi …). Alors, nous ouvrons grand le tunnel pour le weekend et le refermerons du mardi au vendredi pour que la chaleur motive nos fraises. Au pire, elles prennent des coups de soleil … et finiront dans nos estomacs cette semaine !
Le panier du 23 avril 2020
lundi 20 avril 2020La couleur orange de l’hiver est remplacée par le vert du printemps … des feuilles à foison. Heureusement les bettes ont des côtes pour mettre un peu de blanc !
Bref, tout doucement, les nouveautés arrivent … encore un peu de patience pour que leurs nombres soient assez grands pour tous les paniers. Ces prochaines semaines vous retrouverez chou rave, carotte botte, navet pour changer des patates. En attendant, cette semaine, vous n’aurez qu’à cuisiner des lasagnes avec le coulis, les feuilles de bettes et les épinards …
2 kg pommes de terre tendres
1 chou pointu
0,4 kg oignons rouges
0,5 kg épinards
2 salades
1 bette
1 coulis
La gazette du 20 avril au 23 avril 2020
lundi 20 avril 2020Il est temps de planter la première saison de tomates ainsi que le persil, les courgettes, encore des bettes, le basilic, fenouils et choux raves, certainement la deuxième saison de tomates, mais il faudra sacrifier quelque chose (les épinards au hasard). Il y aura les céleris à repiquer, les courges à surveiller, les melons et concombres à bichonner. Peut-être du basilic à repiquer un peu plus. Penser à semer les choux. Savoir où sont les graines de pissenlits pour la semaine prochaine. Couvrir les haricots que nous venons de semer. Arroser, arroser, arroser, cueillir et arroser … et nos petites habitudes du Covid à continuer : prendre des commandes, en oublier certaines, laisser Lucas les préparer (et sa dulcinée, et le « dulciné » de Laure). Vérifier que notre tête est toujours en place. Passer devant la serre à fraises … et constater que, cette fois, nous entrons en enfer. Parce que oui, elles commencent. Elles rajouteront des heures accroupies à nos journées. Peu cette semaine. Trop pour les quatre suivantes …
Bref, c’est officiel, la saison a commencé et nous ne pouvons plus nous échapper …
Le panier du 16 avril 2020
lundi 13 avril 2020Pour éviter les patates à foison dans le panier, notre « Dudu » (ceux qui sont là depuis longtemps sauront que Dudu était notre apprenti et qu’il est parti s’installer chez son père à Gambais, en maraîchage bio), notre Dudu, donc, nous a gentiment proposé les poireaux qui lui restaient… Bon, bah… vous allez peut-être maudire mon enthousiasme à diversifier le panier, parce que certains poireaux font jusqu’à 1.2 kg… ce qui explique l’unique poireau des grands paniers…
Et pour mettre du baume au cœur, il y a nos choux pointus, tous mignons et fondants en bouche…
Promis, je ne le croirai plus quand il dit qu’il n’a que quelques gros poireaux…
1 kg pommes de terre fermes tendres
1 chou pointu
0,5 kg échalotes
0,4 kg épinards
1 salade
1 herbe
1 bette
1 poireau
La gazette du 13 avril au 16 avril 2020
lundi 13 avril 2020Souvent, nous connaissons vos têtes mais pas vos noms. Vous venez parfois séparément et nous ne vous marions pas ensemble. Donc ce qu’il y a de drôle avec les livraisons, c’est que nous associons des noms aux visages, aux conjoints, aux lieux de vie, aux familles aussi. Nous vous découvrons, ainsi que vos liens avec vos voisins. Personnellement, c’est un peu mon enfance que je retrace quand, de maison en appartement, je comprends les fils invisibles tissés entre chacun. Parce que je n’ai pas fait un seul marché du samedi pendant 16 ans à Maisons-Laffitte puisque j’avais choisi Paris, et que nous nous sommes offert le luxe d’arrêter il y a plus d’un an pour profiter davantage de la vie qui peut être si courte. Je revois donc des personnes que je voyais chaque semaine il y a 16 ans. Souvent, elles n’ont que peu changé. Elles me parlent encore de ma mère à qui je ressemble, et je vois maintenant leurs enfants. Il y a vos remerciements qui nous touchent beaucoup, les petits cadeaux à grignoter pendant la livraison, les couacs de notre part. Parce que oui, nos semaines sont très longues à cause de la logistique et que, si nous adorons cueillir une salade sous le soleil levant, préparer une commande sous le soleil couchant est beaucoup moins fun pour nous. Il y a tous ces paniers à préparer parce que vous êtes à risque, parce que vous avez peur et parce que nous essayons de vous arranger. Nous ne voulions pas laisser tomber nos clients de Maisons-Laffitte parce que certains se souviennent de moi dormant sous la table du marché quand j’étais enfant. Mais oui, cette période est une folie et notre fatigue nous rattrape. Parce qu’il faut penser à nos champs avant tout, qui nous prennent énormément de temps même s’ils semblent ingrats en ce moment en nous donnant peu de diversité. Nous ne nous attendions pas à autant de demandes diverses et variées auxquelles il nous est impossible de répondre par l’affirmative et, je l’avoue, à force d’entendre dire que les enfants n’écoutent pas, ne suivent pas une consigne, j’avais l’impression que les adultes seraient à la hauteur de leur critique de l’enfance. Mais est-ce la folie du moment ? La peur ? Dans tous les cas, il va nous falloir améliorer, encore, notre compréhension des mots et être plus stricts pour respecter l’espace de chacun…
Le panier du 09 avril 2020
lundi 6 avril 2020Vous dire que nous sommes en pleine possession de nos moyens serait mentir. Notre tête est un peu trop sollicitée ces derniers temps pour que nous arrivions à ne pas faire de tour de bocal …
Les radis sont bien là. Pas encore les choux mais nous les espérons très vite après les carottes nouvelles … Les épinards sont devancés par les bettes en quantité (et aussi nos doigts manquent de quelques heures pour en cueillir plus), encore que si je regarde les paniers de l’année dernière, nous sommes sur le même timing. Donc jusque là, tout va bien !
1 kg pommes de terre fermes
1 coulis
1 céleri
2 radis roses
1 salade
1 herbe
0,2 kg échalotes
0,4 kg épinards
La gazette du 06 avril au 09 avril 2020
lundi 6 avril 2020Des semaines toujours aussi longues à essayer de répondre aux mails et aux appels téléphoniques (merci le renvoi d’appel et le kit main libre !), à préparer les commandes, à cueillir, cueillir, cueillir … Et, parfois, nous avons de « fausses » joies comme notre attention qui se détourne des bettes, ce qui nous laisse penser que nous pouvons en faire un peu moins (et finir de désherber les épinards par exemple) ; mais, en fait, non : vous les boudez le mardi pour mieux les dévorer le vendredi et vous faire courir en cueillir plus, toujours plus … Donc, dans notre organisation, il y a quelques impératifs : aller le moins possible sur le mail (et, comme l’application plante une fois sur deux, pas difficile de se contenir), garder nos neurones, savoir faire deux choses en même temps et avoir une voix qui porte. Dans les champs, nous « exploitons » nos enfants (étonnamment, elles rêvent d’un autre métier que celui de nourrir les autres …), nous cueillons toutes feuilles vertes qui entrent dans notre champ de vision, prions pour que les fraises arrivent après le confinement, plantons, plantons, plantons, pestons contre les radis qui ne sautent pas tout seuls dans leurs élastiques, mettons des alarmes pour penser à fermer les serres le soir et nous grattons la tête pour savoir si nous n’avons pas oublié quelque chose … parce que oui, nous savons bien que nous oublierons toujours quelque chose …