Malgré le soleil, le froid s’invite à nouveau. Donc des feuilles uniquement pour les grands paniers et je pense que soupe et potée réjouiront encore tout le monde cette semaine …
1,2 kg poireaux
1 kg pommes de terre tendres Céphora
0,8 kg échalotes
0,5 kg épinards
0,3 kg mâche
1/2 chou vert
1 coulis
Début des vacances scolaires. Début des travaux forcés pour mes deux adolescentes. Comme un goût de vengeance, 30 ans après y être passée (et avoir tout autant traîné des pieds devant l’obligation pendant que les potes partaient en vacances) … même si, je dois avouer, elles râlent beaucoup moins maintenant que l’été dernier. Le but premier est qu’elles apprennent le sens du travail (et, accessoirement, à défaut de ce qu’elles aiment, au moins ce qu’elles n’aiment pas pour se diriger dans leurs études).
Donc elles ont gentiment repiqué nos Précieuses, préparé l’Institut pour les ventes et même fait le marché …
Outre la joie de passer du temps avec elles (mais, comme je suis fragile, je ne m’approche pas trop quand elles sont en mode pénible), il y a le plaisir de retrouver nos petites herbes à la feuille tendre. Beaucoup moins celle de continuer la mâche qui semble nous prévoir de grands moments de solitude. Le soleil brille et nous attendons la pluie. Mais il brille toujours et nous sommes frigorifiés. Heureusement, les serres montent vite en température parce que le vent arrive à s’infiltrer dans les bâtiments et que l’option la plus chaude est de s’enfermer dans les frigos. Nous continuons nos semis pour le printemps et hésitons à planter nos premiers bébés. Une semaine de plus en nursery ne leur fera pas de mal et si nous aussi nous pouvons nous cacher une semaine de plus …
Belle semaine !
Enfin des feuilles ! Nous pensions bette à foison. Au final, la mâche a coiffé tout le monde au poteau. Et les épinards entrent dans la course. Encore que je ne sais pas s’il y en aura pour tous, les températures parfois frugales ralentissent la vitalité de nos bébés.
Mais, en principe, la saison des feuilles s’ouvre pour ne laisser la place aux fruits qu’aux abords de l’été …
Alors profitons de ce plaisir tout neuf …
1 kg pommes de terre fermes Ditta
1 kg carottes
1 kg poireaux
0,5 kg échalotes
0,4 kg épinards
0,2 kg mâche
1 céleri rave
1 radis noir
Les choses sérieuses se précisent. Vous l’aurez remarqué, le fond de l’air a basculé en mode printemps. Le plaisir de grappiller des minutes claires à chaque bout de la journée. L’énergie des débuts de cycle a de la magie en elle. Nous savons qu’il y aura de longues heures à cueillir courbé et, pourtant, nous nous réjouissons d’admirer la nature entamer sa danse de vie. Alors nous jouerons avec le vent pour couvrir les fraisiers. Nous râlerons auprès de la rhubarbe qui ne pointe pas assez vite son nez alors que l’herbe veut l’engloutir (et peut-être qu’un bon grillage autour du carré, quelques poules pendant de nombreux jours à gratter, seraient une méthode à ne pas négliger quand je constate que plus un brin d’herbe ne pousse autour de mon unique pied dans mon jardin). Nous voyons bien les épinards hésiter entre prendre en feuilles ou monter au ciel. La salade se bouscule doucement. Les premiers petits pois sont semés, avec un rang en essai de rame : bien ou pas ? La surprise de découvrir si le process sera reconduit ou, ne correspondant pas à nos manières, abandonné pour contenter notre mode feignasse.
D’ailleurs, c’était l’activation de ce mode qui nous a fait choisir des serres à grande ouverture latérale (et planter beaucoup plus large) pour éviter la prolifération d’insectes ravageurs. Parce que, j’avoue, je ne passe pas tous les matins examiner les dessous des feuilles pour détecter précocement leur arrivée. Et, cette semaine, un visage du passé (pour vous situer, il se souvenait de ma mère et cela fait 17 ans qu’elle est morte) est venu pour que nous retravaillions ensemble en lutte intégrée. Parce qu’il peut passer vérifier à ma place et qu’il connait les stratégies du bout des doigts … Alors, sans courir tout nu les nuits de pleine lune pour lâcher des prédateurs, nous aurons des concombres qui se tortilleront moins puisque les thrips seront dévorés (si tout se passe bien). Et, cette année, tout se passera bien…
Très belle semaine !
De la courge (d’un voisin bio) pour casser le cycle du topinambour/panais/navet …
Nous espérions des feuilles pour diversifier mais le grand méchant froid en a décidé autrement. Encore qu’on dépose un peu de mâche ici (d’accord, il nous faut la place pour les petits pois !) mais la salade est loin d’être à couper et les bettes où nous placions nos espoirs sont reportées (et certainement mixées plus tard avec de l’épinard qui semble crâner en poussant).
1,2 kg poireau
1 kg carottes
1 kg pommes de terre fermes Ditta
0,2 kg mâche
1 betterave
1 butternut
1 coulis
Quelques mots rapides sur l’Ancêtre qui a fermé ses yeux sur ce monde cette semaine. 99 années et demie (parce que, comme pour les enfants, c’est important !) est un bel âge pour manger les pissenlits par les racines (parce qu’il en faisait toujours la petite blague). Il était celui qui a choisi de revenir à l’agriculture de ses parents, suite à une intoxication aux produits chimiques. Il aura vu l’agriculture se moderniser car c’était en haussant les sourcils que nous l’écoutions raconter l’époque où les maraîchers se spécialisaient sur quelques cultures à chaque boucle de Seine et où l’irrigation se menait à l’arrosoir au crépuscule (en même temps, ils étaient à l’heure du soleil, donc un petit 21h30 au coucher du soleil en juin).
Et tout notre quotidien à effectuer. Et les choses sérieuses recommencent !
Semer les premières tomates, avec une petite semaine d’avance par rapport à 2022, les hivers doux nous donnant la foi d’oser une petite folie très relative si les plants doivent patienter dans la nursery …
Une grosse, grosse mission de semis d’oignons. Il y a ceux qui sont déjà en serre et qu’on espère gros pour avril. Nos 13 000 mottes de tricherie pour avancer les pronostics de l’extérieur pour mai et un peu d’oignons jaunes pour le début d’été. Et nous fermerons le bal avec les semis en direct quand nous planterons nos mottes. Il y a aussi, maintenant, un petit goût de reviens-y en juin parce que vous aimez les oignons frais en septembre, comme un dernier printemps avant l’hiver. Bref, on s’adapte aux désirs et, parfois, Dame Nature accède à nos caprices de tout vouloir tout le temps …
Et, surtout, le plaisir de cueillir à nouveau feuille à feuille nos épinards. Peut-être plus celui de se retrouver baigné de lumière au milieu de nos serres pendant la récolte … Mais voir les feuilles s’allonger nous rappelle chaque jour l’effleurement permanent de la belle saison. Elle est proche, nous caresse, nous attise et murmure à nos oreilles de belles promesses d’avenir …
Très belle semaine !
Le moment où l’on espère du changement à force de voir l’hiver se matérialiser dans nos assiettes n’est pas encore une réalité. Des bettes se profileront plus rapidement que les autres années si la Nature maintient son contrat … En attendant, il y aura du topinambour cette semaine.
1,2 kg poireau
1 kg carottes
1 kg pommes de terre tendres Céphora
0,8 kg topinambours
0,5 kg échalotes
1 navet
1 panais
1/2 chou vert
Déjà, une nouvelle que je n’avais pas évoquée … Olivier qui travaillait avec nous depuis 7 ans, d’abord en saisonnier, puis en CDI, nous quitte cette semaine pour de nouvelles aventures personnelles. Pour le moment, nous n’avons pas de plan B et ce ne sera une urgence qu’à partir de fin avril … Alors nous profiterons de ces derniers instants avec joie et penserons à la suite plus tard …
Et au-delà de ce changement, la vie continue avec ses tâches annuelles : faire une petite beauté à nos fraisiers, enlever les stolons et remplacer les absents. Il ne restera qu’à les couvrir pour un peu de précocité (et assurer sous la pluie).
Il y a aussi la nouvelle serre qui s’est couverte. Et la ciboulette qui pointe de jolies tiges vers le ciel.
Nous continuons pas à pas à tracer notre année 2023. Compter les minutes qui nous éloignent de la nuit et rallongent aussi les feuilles de nos bébés. Épinards et bettes y sont sensibles et, telles deux belles aux bois dormants, s’éveillent doucement pour diversifier nos assiettes. Tous ces changements infimes nous donnent le sourire. Même si l’hiver a le charme des jours de repos …
Très belle semaine !