Et les radis se transforment (enfin !) en bottes pour mettre du printemps dans les paniers (et nous finissons aussi les topinambours pour cette saison). Et, à défaut d’épinards, des bettes parce que, n’oublions pas, elle n’est que sa cousine plus généreuse puisqu’elle offre ses cardes en plus de ses feuilles …
Du soleil, de l’énergie et … des plantations. Nous n’hésitons plus (parce que la vilaine météo ne fait que de nous embêter en programmant des nuages pleins de pluies pour la semaine prochaine !) et nous mettons en terre tout ce que nous pouvons … choux, oignons, fenouils, persils, bettes, betteraves. Et le sol n’est pas encore top-top pour planter. Peut-être le regretterons-nous au désherbage avec le milliard de mottes à casser ! N’empêche, nous vidons la serre à plants en prévision des semis de choux et de céleris pour l’hiver prochain !
Les petits pois pointent le bout de leur nez. Les radis sont à quelques jours de se transformer en bottes. Et les feuilles croissent en poussant les derniers légumes hivernaux hors du game.
C’est le printemps, ça fait du bien et, surtout, nous ne pensons pas encore à tout ce qu’il y aura bientôt à faire dans les champs …
La salade revient dans le panier. Les bettes y font une incursion timide … bon, avec les serres abimées en octobre, il nous manquait de la surface et les épinards n’ont pas pu être semés en janvier ce qui les rend absents du panier pour ce printemps … Nous avions misé sur des choux fleurs et des brocolis que nous ne faisons pas d’habitude et qui prennent de la place … mais si nous avions su que les bâches ne résisteraient pas aux vents d’octobre (et ben, nous aurions fait autrement!).
Alors c’est Noël ! Le soleil semble vouloir signer un CDD (avec période d’essai). Une des serres abimées par la tempête est enfin couverte (et bordel ! il y fait bien chaud dessous !). Du coup, nous avons fini par semer les haricots verts (juste 3 semaines de retard …). Les tomates sont repiquées. Les courgettes sont au chaud dans leurs petits cubes de terreau. Le basilic lève (ainsi que d’autres légumes moins sexy). Et nous arrivons encore à dormir !
C’est le moment de pousser les bébés de la serre à plants pour les nouveaux. De réparer les quelques carreaux cassés au cas où les températures joueraient des siennes pour les plus frileux. Nous sommes censés attaquer la plantation en plein champ la semaine prochaine. Gros suspens parce que, par endroit, nous nous enfonçons encore jusqu’au genou (oui, Marseille n’est pas loin …).
Bref la saison trépigne et, oui, nous aussi après avoir pris autant d’eau sur la tête …
Et le soleil fut … cadeau inespéré qui ramène le sourire sur chaque visage.
Le fait d’avoir enfin réussi à semer les petits pois est aussi une belle victoire. 4 semaines que nous attendions l’opportunité. Nous étions à 2 doigts de renoncer complètement pour l’année … parce qu’entre l’absence de place en serre suite aux bâches déchirées par le vent, à la première tentative avortée par le sol trop mouillé, la 2ème stoppée par la pluie brisant notre enthousiasme, rebelote pour la 3ème … et changement de stratégie fructueux (donc d’emplacement pour pouvoir préparer le sol) avec un créneau de 3 jours sans eau. Maintenant, nous espérons ne pas passer d’un extrême à l’autre qui grillerait nos petits pois au moment de la récolte (bah oui… on se souvient de 2023).
Et si rien ne semble bouger depuis 3 semaines parce que nous attendons pour planter nos bébés tout petits, nous jurerions voir depuis mercredi augmenter les feuilles d’épinard d’1mm par jour (fantasme ou réalité ????!). Et notre mâche touche à sa fin. Les poireaux grossissent. Nous passons en mode « couleuvre » dès qu’un rayon de soleil s’installe plus de 5min. Alors durera ? Ou durera pas ? Nous prenons l’instant présent sans penser au retard accumulé dans les semis ces dernières semaines …
Alors, si nos serres ne sont pas inondées, nous avons tout de même pris la décision de repousser les semis. Parce qu’avec deux serres sans toit à cause des tempêtes successives, notre surface de culture pour le printemps est trop réduite (environ 15% de moins). Parce que notre serre à plants (non chauffée) ne permet pas à nos bébés de pousser correctement cette année … Rien n’avance depuis trois semaines donc il serait idiot de semer à nouveau pour que tout arrive en même temps. Pour une fois, notre jeu n’est pas Tétris mais ce n’est pas plus simple quand nous observons la stagnation …
Et, en attendant un soleil plus permanent, nous cueillons la moindre feuille d’épinards et, ironie du sort, ouvrons la serre aux mâches qui, quant à elles, décident qu’il fait trop chaud pour elles et s’enflamment pour monter … Nous arrachons les poireaux en évitant les boues mouvantes pour le tracteur et coupons la pain de sucre laissée pas vraiment en entier par les lapins.
Bref, nous pensons sérieusement à faire une formation « danse du soleil », les tutos ne semblant pas faire grand effet …