Une semaine où les tomates sont en pause. On attend qu’elles repartent vraiment avant de présager leur rendement… En revanche, les bettes et les céleris raves se portent à merveille !
Nos légumes d’été n’ont pas trouvé de p’tites laines et protestent fortement en sentant la fraîcheur de la nuit. Les bettes s’éclatent de retrouver leur temps idéal mais dommage qu’elles ne soient appréciées que l’hiver alors qu’elles crèvent de froid ! Alors qu’importe, elles se réjouissent maintenant et font une holà avec les céleris raves !
Les premières mâches sont presque plantées. Potirons et choux verts à déguster. L’automne arrive en fanfare avec son rire tonitruant, à vous faire oublier les chaudes nuits près de la piscine. Normal n’est pas loin !
Au moment où les tomates se décident, les vacances appellent chacun à d’autres horizons… et je crois que les courgettes le pressentaient puisqu’elles font grève (ou, plutôt, elles sont colonisées par les pucerons). Bref, c’est l’été…
La musique de l’eau berce nos journées. Le ballet entre, naturellement ou pas, dans le champ à l’aube et disparait au crépuscule. Parfois, seulement 2min. Parfois de longues heures. Parfois artificiellement pour éviter la prolifération des ravageurs dans les concombres ou éviter les fils aux haricots. Parfois parce que le ciel pleure…
Alors nous surveillons l’herbe. Nous surveillons les carrés vides, abandonnés des cultures et propices à l’invasion des adventices. Nous admirons chaque papillon. Nous blâmons chaque chenille. Contradiction de nos cœurs. Beauté de la vie… même si ce n’est pas avec eux que nous mangerons du brocoli !
Un panier presque identique à la semaine dernière… La chance est que les haricots semblent être coopératifs et devenir plus faciles à cueillir ! Pour le reste, nous ne sommes pas larges en quantité. Juste assez… mais assez quand même !
Les heures provençales vont-elles s’installer ? Ou juste nous rendre visite, comme à une vieille tante ? Les tomates semblent rougir de plaisir. Les concombres ne savent toujours pas comment réagir. Trop froid. Trop chaud. Notre deuxième tour de désherbage est terminé et, comme des enfants sages, nous n’en réclamons pas un troisième. Les heures s’écoulent et les prunes mûrissent sans goût à l’ombre du hangar, lessivées par le printemps. Les haricots commencent à vouloir arriver tous en même temps. Les petits frères rattrapant les grands. Et nous à courir derrière. Ou pas… l’enfance a toujours des croûtes aux genoux !
Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Si, ma sœur ! Une légère rougeur sur nos tomates ! Mais léger, léger ! Vous l’aurez compris, cette année, ben… on attend, épicétou !
Alors, contre mauvaise fortune, bon cœur ! Nous prenons ce qui vient !
Déjà juillet et pas encore une tomate mûre (qui ne soit pas abîmée). Certes, elles commencent à prendre du rouge aux joues (léger, léger le fard aux joues, faut pas être daltonien !). Cette année, nos Précieuses font leur Diva et les nuits fraîches n’accélèrent pas la cadence. L’avantage est que nous sommes à jour du désherbage, parce que pas vraiment débordés par les récoltes. Les haricots en serre déclarent forfait, heureusement, l’extérieur suit. Les fraises ont fini leur tour de piste. La salade, très timidement, prend du poids à défaut de volume. Les concombres hésitent encore beaucoup malgré le chauffage naturel du fumier de cheval à leurs pieds !
Et nous, nous suivons, entre bienveillance et agacement, les errements de notre progéniture. Mais sommes-nous de bons parents…?
Nous n’avons toujours aucune tomate rouge et le choix est assez maigre (même si parfois il ne correspond pas à tout le monde quand même…). Vous avez dans le panier à peu près tout ce qui se trouve dans les champs. Mais nous ne désespérons pas de voir l’été s’installer et d’avoir du choix !