On arrive au moment où ce qui aurait dû être planté en début d’année manque… Nous savions qu’il y aurait ce problème cette année et nous avouons tendre le dos quand nous remarquons un départ de mildiou dans les pommes de terre pour la saison 2024/2025… Mais bon, ce n’est pas avec des nuits à 5°C en juin que nous ferons des miracles !
Tout le monde s’accorde à dire qu’il fait beau pour un mois de novembre… Heureusement, les courgettes sont là pour nous rappeler qu’il n’y a pas si longtemps que la saison des soupes est derrière nous…
Ce ne sera pas une grande année. Dame Nature n’en fait qu’à sa tête et nous nous adaptons. Enfin, nous prenons ce qu’il y a à prendre. Avec gratitude. Nous n’insisterons pas pour combler ce qui aurait pu. L’expérience nous a prouvé qu’il ne servait à rien de s’entêter.
Alors les petits pois ne seront vraiment pas nombreux cette année, convoités par les pigeons, les lapins et nos mains. Les choux serviront de dessert aux altises et aux pigeons. Les limaces continueront à adorer nos fraises. Nous espérons que le mildiou n’attaquera pas trop tôt nos pommes de terre et prions qu’enfin l’annonce de quelques jours de sec soit vraie… car cette semaine il y a plantation en pagaille : poireau, patate douce, courge, poivron qui attendent. Sans oublier toute l’herbe qui grignote sur ce qu’on avait réussi à semer…
Le moment où l’herbe envahit nos premiers semis extérieur est arrivé. Avec toute cette magnifique eau, nous savions que notre futur serait à 4 pattes, à distinguer nos semis des vilaines adventices. Et que plus rien n’existerait à partir de cet instant.
Sauf les fraises. Petits rubis rouges tant attendus. Si convoités par nos ravageurs (encore que les petits pois semblent sur la même marche du podium des convoitises). Donc c’est au ras du sol que nous passons notre temps entre désarroi et extase face à la nature qui offre le pire… et surtout le meilleur !
La météo et le ciel sont souvent en désaccord si l’on ne prend pas soin de regarder toutes les 5min… donc un programme assez décousu avec un panier avec peu à peser cette semaine…
Des semaines où les dimanches s’invitent au milieu. Où le soleil s’installe, indolent. Où le ciel rosit à l’aube et s’étire d’or le soir. Où la brume accompagne les planteurs de choux. Où les limaces goûtent à chaque fraise. Où les poireaux deviennent engrais vert. Où la vie prend une douceur sucrée. Où le temps s’arrête un peu. Où les tomates sont en attente d’attachement. Où la serre à plants se vide. Où l’équilibre entre travail et loisir est sur la rupture. Où nous espérons… mais quoi ?