La mauvaise saison, celle où le soleil se cache de nous, celle où la nuit vole notre volonté, celle où les pulls s’accumulent sur nos corps, s’avance à nous. La chicorée devient pourpre. La pain de sucre perd ses épaisseurs vertes pour devenir blanche. Il est temps d’enlever les tomates pour y mettre la mâche. Et l’oïdium saupoudre nos courgettes. Nous regardons les pissenlits dont les feuilles ont maintenant percées les buttes et avons bien envie de commencer à les récolter (et à ce moment-là, vous avez la voix du Grand Chef (qui n’est pas toujours sourd) qui s’élève en rappelant que non, ils sont encore trop durs…). Les endives aussi sont bonnes à faire. C’était une idée de Mai. Une idée un peu folle. Une envie de fraises. Une très forte, parce que la première levée n’a pas survécu, donc nous avons insisté et resemé… maintenant, la question est de savoir si nous faisons ça bien : en silo en serre froide, sur les tablettes en serre chaude ? Ou à l’arrache, en plein champ avec des buttes. Question existentielle…
Au final, nous attendrons un peu pour y répondre. Les carottes pressent si nous ne voulons pas n’avoir que des massues… parce qu’elles n’ont aucune pitié pour les camarades mortes sous la chaleur. Elles ont pris TOUTE la place. Epicétou…
Merveilleuse semaine !
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