Des semaines toujours aussi longues à essayer de répondre aux mails et aux appels téléphoniques (merci le renvoi d’appel et le kit main libre !), à préparer les commandes, à cueillir, cueillir, cueillir … Et, parfois, nous avons de « fausses » joies comme notre attention qui se détourne des bettes, ce qui nous laisse penser que nous pouvons en faire un peu moins (et finir de désherber les épinards par exemple) ; mais, en fait, non : vous les boudez le mardi pour mieux les dévorer le vendredi et vous faire courir en cueillir plus, toujours plus … Donc, dans notre organisation, il y a quelques impératifs : aller le moins possible sur le mail (et, comme l’application plante une fois sur deux, pas difficile de se contenir), garder nos neurones, savoir faire deux choses en même temps et avoir une voix qui porte. Dans les champs, nous « exploitons » nos enfants (étonnamment, elles rêvent d’un autre métier que celui de nourrir les autres …), nous cueillons toutes feuilles vertes qui entrent dans notre champ de vision, prions pour que les fraises arrivent après le confinement, plantons, plantons, plantons, pestons contre les radis qui ne sautent pas tout seuls dans leurs élastiques, mettons des alarmes pour penser à fermer les serres le soir et nous grattons la tête pour savoir si nous n’avons pas oublié quelque chose … parce que oui, nous savons bien que nous oublierons toujours quelque chose …