Une semaine où le froid matinal nous arrangeait mieux que la semaine dernière pour vaquer à nos occupations. Nos petites feuilles ont pu être récoltées sans attendre de se faire réchauffer par le soleil de midi… mais les gants sont de rigueur pour garder nos doigts. Rien d’étonnant en hiver. Juste le fantasme de 10°C dès que nos pieds sortent de la maison. Car les quelques degrés négatifs ne sont pas assez froids pour geler les nuisibles…
D’ailleurs, les mulots ont trouvé refuge sous la bâche à salades (au final, nous constatons que nous faisons évoluer leur régime alimentaire grâce à nos rotations…) et nous ne trouvons plus sur la toile tissée que les feuilles du tour des salades, le reste ayant disparu dans les galeries souterraine pour nourrir notre population de rongeurs. Le concept ne nous plaît que moyennement, surtout qu’une taupe semble vouloir aérer notre sol. Mais c’est le jeu, ma pauv’Lucette !
Alors d’accord. C’est la part de la nature pour cohabiter.
Carlos hésitait à planter les pommes de terre. L’année dernière, nous n’avions pas le choix parce que le stock n’était pas gros. Et, aujourd’hui, nous avons le temps de voir venir jusqu’à juillet. Mais vous aimez la patate nouvelle. Et Carlos aime que vous aimiez nos légumes. Alors, il a sorti la machine, vidé le plant et monté sur son destrier pour se lancer. Au pire, le froid ne fera que les faire attendre en terre et nous ne penserons à elles que lorsqu’elles sortiront leurs germes du sol.
Les premiers semis nous occupent. Juste quelques heures pour nous montrer que la saison est lancée. Juste pour que nous choisissions le moment du rayon de soleil derrière le carreau de la serre. Nous remarquons que les jours s’allongent. Pas encore pour nos légumes. Même si nous reprenons épinards et salades, essayons d’économiser le persil et trouvons que cerfeuil et coriandre mettent de la bonne volonté à grandir. Nos choux gardent la tête haute et c’est avec plaisir que nous cueillons les choux de Bruxelles (ils sont rarement aussi beaux !), même si nos manches finissent invariablement humides. L’eau des bacs est froide et, si les hommes jouent la carte de la virilité, les filles trichent en l’allongeant avec quelques seaux d’eau chaude (sans oublier les raquettes de badminton pour saisir la mâche !).
Bref, l’hiver est un moment où notre créativité est sollicitée pour éviter de finir avec un rhume dans les champs (parce que, bien sûr, il est impensable de faire la Princesse Agonisante dans son lit).
Belle semaine à tous !