Semaine 8 : et les petits oiseaux chantent …
Les choses sérieuses se précisent. Vous l’aurez remarqué, le fond de l’air a basculé en mode printemps. Le plaisir de grappiller des minutes claires à chaque bout de la journée. L’énergie des débuts de cycle a de la magie en elle. Nous savons qu’il y aura de longues heures à cueillir courbé et, pourtant, nous nous réjouissons d’admirer la nature entamer sa danse de vie. Alors nous jouerons avec le vent pour couvrir les fraisiers. Nous râlerons auprès de la rhubarbe qui ne pointe pas assez vite son nez alors que l’herbe veut l’engloutir (et peut-être qu’un bon grillage autour du carré, quelques poules pendant de nombreux jours à gratter, seraient une méthode à ne pas négliger quand je constate que plus un brin d’herbe ne pousse autour de mon unique pied dans mon jardin). Nous voyons bien les épinards hésiter entre prendre en feuilles ou monter au ciel. La salade se bouscule doucement. Les premiers petits pois sont semés, avec un rang en essai de rame : bien ou pas ? La surprise de découvrir si le process sera reconduit ou, ne correspondant pas à nos manières, abandonné pour contenter notre mode feignasse.
D’ailleurs, c’était l’activation de ce mode qui nous a fait choisir des serres à grande ouverture latérale (et planter beaucoup plus large) pour éviter la prolifération d’insectes ravageurs. Parce que, j’avoue, je ne passe pas tous les matins examiner les dessous des feuilles pour détecter précocement leur arrivée. Et, cette semaine, un visage du passé (pour vous situer, il se souvenait de ma mère et cela fait 17 ans qu’elle est morte) est venu pour que nous retravaillions ensemble en lutte intégrée. Parce qu’il peut passer vérifier à ma place et qu’il connait les stratégies du bout des doigts … Alors, sans courir tout nu les nuits de pleine lune pour lâcher des prédateurs, nous aurons des concombres qui se tortilleront moins puisque les thrips seront dévorés (si tout se passe bien). Et, cette année, tout se passera bien…
Très belle semaine !