Une petite flemme de jour férié qui a laissé un panier surprise pour la semaine 15 … Cette semaine, on finit un pan d’hiver (derniers poireaux) et commençons les navets. Nous espérions les choux pointus mais nous n’avons pas prise sur tout, alors laissons-nous porter …
Une semaine où nos gorges nous grattent à force de subir la panoplie météorologique de Dame Nature. Nous avons retenu les jupes des fraisiers fraichement plantés que le vent s’amusait à soulever. Nous attendons que les choux pointus finissent de s’enrouler sur eux, danse lente et hypnotique. Nous caressons nos Précieuses, prêtes à entrer dans la cour des Grands, et certainement qu’elles seront bousculées par les nuits fraîches. Nous désespérons de voir germer un céleri branche : ils ne nous aiment pas cette année. Je commence à croire que nous étions sur la chance du débutant l’année dernière … Nous comptons les gouttes de pluie, perles précieuses pour le futur de nos bébés. A l’heure où les restrictions vont de 9h à 20h, nous aimons voir le ciel pleurer régulièrement. Même si nous notons 15 petits jours de retard pour le début de saison, nous avons bon espoir d’une fraise courageuse, un peu aventureuse, qui illuminerait notre mois d’avril en ayant l’audace de se faire croquer pour lancer un vœu …
L’ère de la feuille est à son apogée (manque encore la salade mais bientôt…). Le printemps s’installe et les radis rouges sauront faire oublier le temps chafouin … encore qu’avec lui, l’envie d’une petite soupe aux fanes de radis sera la bienvenue …
Nous le savons, c’est toujours le même processus et, pourtant, chaque année c’est avec étonnement que nous plongeons dans le grand bain. Tout se passait bien, quelques vagues pour nous faire boire la tasse, et, tout à coup, c’est au milieu d’une mer déchaînée que nous enfilons nos brassards …
Vous l’aurez compris, le travail a pris une longueur d’avance et nous hésitons entre accélérer et le regarder disparaître à l’horizon.
Mais, si nous nous extasions devant nos plants de tomates, devant nos radis merveilleux et nos épinards, nous prenons date pour le samedi 13 mai avec une porte ouverte. Le programme n’est pas encore calé. Juste visite, atelier réflexologie et animation musicale pour la soirée …
Sinon, nos légumes poussent bien (ou trop, selon notre état de fatigue) et sont si mignons qu’il n’a pas encore fallu bouleverser notre planning de rotation des serres pour les planter. La nouvelle serre n’est peut-être pas étrangère à ce phénomène.
Donc nous semons, nous repiquons, nous plantons, nous récoltons et laissons nos esprits vagabonder sur la porte ouverte.
Encore une semaine déstructurée, où les cartes sont mélangées sur la table. Rien n’est en ordre et, pourtant, tout se fait. Parfois en avance, parfois en retard. Jamais dans le sens que nous envisagions.
Les impératifs se font. Entre eux se glissent les imprévus. Et la nature qui fait son petit bonhomme de chemin : les bettes grandissent, les épinards poussent, les herbes explosent (avant de monter à graine), les plants sont dorlotés, l’herbe envahit, nous courons, la pluie arrose, la salade croît, les choux s’éclipsent, les choux pointus se préparent, le vent souffle, nous binons, les oignons s’impatientent. Chacun trouve son rôle.
Une planification manquée pour la semaine dernière (il semblerait que la mise à jour ne m’aime pas …). Donc je vais faire plus simple …
Un panier où le vert envahit doucement la composition. Très attendu pour le moment, bientôt les envies de tomates viendront avec le soleil … Mais profitons de cette abondance dépurative pour notre organisme …
Semaine 12 : j’ai trouvé une baguette magique, j’ai droit à 3 vœux …?
Toujours la pluie qui est à prendre quand les premières restrictions d’eau tombent par arrêté préfectoral. Nous savons que, s’il ne pleut pas régulièrement, la saison sera tendue car il faut s’attendre à être de plus en plus restreint (et, en 2022, les restrictions n’ont été levée qu’en octobre).
Une semaine aussi très mouvementée en logistique. Déjà parce que j’avais pris la poudre d’escampette. Mais j’avais préparé mon forfait. Un essai était prévu. Il est arrivé du Nord dimanche soir et avait déjà disparu lundi matin à 8h, ne répondant pas aux appels de Carlos. Et oui, nous avons vérifié qu’il n’a pas eu de problèmes de santé dans le studio. Mardi a commencé par la percussion du camion avec un véhicule qui avait fait une tête à queue. Autant dire que la journée fut désorganisée, même si tout le monde était indemne. Le reste n’était que petits incidents, si ce n’est la fille de Carlos qui est à l’hôpital, en recherche de savoir pourquoi les ganglions de la gorge sont toujours présents après plusieurs traitements … Alors certainement que les légumes seront le cadet des soucis de Carlos ces prochains jours, même s’il a attendu 2 jours pour nous le dire et qu’on puisse le libérer de ses obligations « légumesques » …
Donc, pour ma petite année détente, il faudra changer d’angle pour la réaliser !
En attendant, petits pois et fèves étaient en terre juste avant la pluie. Basilic, 2ème saison de tomates, aubergines, céleri branche sont semés. Les feuilles poussent enfin selon nos souhaits. Les poules sont arrivées (mais ne pondront pas avant quelques semaines). La rhubarbe attend son heure pour être câlinée. Les bébés carottes sont sages mais un peu sales.
Nous gérons comme des chefs (ou nous aimons le croire) et envisageons de jouer la sécurité cette année car elle semble bien brouillonne …
La pluie est enfin venue. Toute douce, toute mignonne. Le sol se repaît de cette eau précieuse. Et, je le confirme, il est nettement plus agréable de travailler sous un crachin à 10°C que sous le soleil avec à peine 0°C … peut-être que ma future semaine de vacances sous des cieux plus cléments me fait voir l’accumulation (mais Météo France a quelques fourberies de prévisions) des prochains jours de pluie sous le même prisme.
Mais il y a encore beaucoup de travail en serre, entre les semis et les plantations. La rhubarbe émerge de son fouillis d’herbe et ne demande qu’à être nettoyée (et, étrangement, nous sommes moins pressés de sortir de la serre). La fin de semaine sera marquée par le semis des courgettes, aubergines et 2ème saison de tomates. L’été se composera en barquettes, petits points de lumière.
Il y a l’essai de Corentin. Une semaine à s’apprivoiser, à voir si nous pourrons travailler ensemble pour cette saison et ainsi être au complet. Loïc aussi, pour 2/3 matinées par semaine, pour nous aider. A l’Institut, au champ, un peu partout. Pour compléter son temps plein. Parce que nous n’avons pas remplacé Julie qui faisait beaucoup de logistique.
Et aussi quelques poules qui viendront rejoindre notre panel agricole.
Le temps étant ce qu’il est, nous restons donc sur nos stocks. Pas de folie gustative mais de l’imagination à avoir pour utiliser ce chou pour la deuxième semaine consécutive. Et je « spoile » la semaine prochaine : il y aura du chou blanc … (et pas de beau temps selon les pronostics).