Il y a les jours où le soleil dore notre peau, où le vent danse avec les feuilles, où l’arrosage égaye nos oreilles. Il y a les jours où la pluie chante sur les serres, où les camaïeux de gris nous rappelle la Normandie, où la flaque de boue est une part d’enfance.
Mais parfois, le soleil ne fait que piquer et l’eau gouttant sur le bout de notre nez nous agacer.
Et puis, notre botte reste au fond de la boue. Alors nous rions. C’est notre vendredi.
Vous ai-je déjà raconté nos vendredis ? Parce qu’il peut y en avoir plusieurs dans une semaine…
Vendredi est le jour où nous sommes fatigués. Vous savez, ce jour où rien ne va et peu importe le sens dont nous nous y prenons. Ils surgissent sans crier gare. Nous pouvons nous cogner à tous les chambranles de porte, faire tomber une pile de légumes, glisser là où nous le savions, se retrouver tremper par la fuite (que nous surveillons toujours !) du tuyau, mettre la main dans un potiron pourri…
Et partir dans un fou rire. Rire à en perdre haleine.
Et emporter notre entourage avec nous.
C’est un peu notre weekend d’une journée, notre graine de folie, notre porte dérobée.
Donc nous rions quand nous pourrions dire : « ils ont touché le fond mais creusent encore »… mais après avoir bien râlé, parce que, quand même, la pluie qui mouille les fesses sous prétexte qu’elle n’est que passante, c’est pas d’la juste…
Merveilleuse semaine…