Archives pour la catégorie ‘Dans les champs – la gazette de Céline’

La gazette du  22/11 au 25/11/2016

mardi 22 novembre 2016

Parfois le lundi commence ailleurs. Cette semaine, Laure, Carlos et moi avons pris nos bottes, nos cirés et l’autoroute pour filer à Angers, histoire de voir comment font les autres…

La Chambre d’Agriculture avait organisé deux visites chez des maraîchers bio. Nous avons donc laissé les carottes avec Alberto et Antoine, qui est revenu parmi nous !

Nous avons été enchantés d’apprendre que depuis le 6 juillet, il n’avait pas vu une goutte d’eau sur Angers… Nous y avons même vu de la grêle en grosse quantité.

Mais surtout d’autres paysans en bottes… Nous avons pu chouiner ensemble sur notre sort de pauvres petits maraîchers face à cette vilaine année… Mais pas que !

Je ne dirais pas que nous avons appris des choses essentielles, encore qu’il y avait une idée sympa à piquer pour maintenir nos poivrons droits… ce qui peut-être nous permettrait d’en avoir des rouges sans coup de soleil…

Nous avons ri, bien sûr. Nous avons échangé, en quantité. Nous avons pris des photos pour expliquer au Grand Chef que poser n’est pas ranger… Et nous nous sommes éclipsés à la tombée de la nuit, parce que nous avions un peu de route.

Au fil de la route, nous avons évoqué toutes ces personnes  qui font le même métier que nous avec des sensibilités différentes. Et c’est en pensant à Ulysse que nous avons regagnés nos chaumières…

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 9 novembre au 16 novembre 2016

lundi 14 novembre 2016

L’hiver commence à s’inviter dans les paniers… Les feuilles deviennent rares, encore quelques salades et nous attaquons les racines,

maintenant que les courges sont toutes croquées…

Bref, un panier moins glamour, plus de cocooning avec de bonnes soupes devant la cheminée…

C’est le moment de sortir la couette et de chercher les recettes pour navets, topinambours and co…

Bon appétit!

La gazette du 7/11 au 11/11/2016

lundi 7 novembre 2016

    Il y a ces matins où vous entendez la pluie dans votre lit qui vous donne envie d’y rester, dans votre lit ! Parce que ce matin-là, vous pensez à ce qui DOIT être fait SOUS la pluie… comme récolter les céleris raves. Pas moyen d’y couper, vous vous êtes même avancés sur le reste pour être prêt… ce que, à la vue du ciel, vous n’êtes pas !

    Donc au programme, jolie combinaison verte avec petite musique d’ambiance nommée : « Pluie sur imperméable, un petit matin d’automne »

    En plus, il fait froid…

    La compensation sera maigre : quelques heures aux creux d’une serre à biner des épinards. Nous avons le sort de la patate douce à régler. Question : vaut-il mieux perdre quelques dizaines d’heures à récolter des bâtons de patates douces d’environ 50g chacun (tiens, cela me rappelle nos brocolis…) ou prendre le tracteur et extérioriser notre agressivité par un passage de herse libérateur et exterminateur de patate douce ? Choix cornélien…

    Il reste aussi les choux blancs et les choux rouges à rentrer, même si j’ai bon espoir de les avoir tous vendus avant d’avoir à le faire. Les rouges ayant oubliés de former une pomme, cela ne devrait pas être difficile cette année.

    Bref, si tout le monde nous dit que, quand même, il a fait beau cet été, nous répondons qu’effectivement, à partir du 14 juillet, nous n’avons pas eu une goutte d’eau mais que tout était déjà en terre début Juin (qui techniquement n’est pas l’été) et que nos légumes n’ont pas du tout, mais du tout, aimé patauger… et qu’eux, s’en souviennent encore.

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 31/10 au 04/11/2016

lundi 31 octobre 2016

La patate douce n’était pas une bonne idée. Environ 200g par pied et de la taille d’un crayon, pas facile pour éplucher… Ce n’est pas sûr que nous retentions l’aventure parce que monopoliser 2 serres pour si peu est assez décevant…

Bref, n’en parlons plus…

Autrement cette semaine, l’humain est compliqué : Antoine est en accident du travail jusqu’au 15, André repart vers le Portugal le 1er, Alberto est en vacances et Lucas a pris son mercredi. Il ne reste donc que Carlos sans personne à fouetter… Laure et moi, nous cachons, sauf mardi 1er Novembre pour montrer que, nous aussi, nous travaillons les jours fériés (mais pas toute la journée, juste quand il passe…)

Alors au final, Carlos a cravaché la semaine dernière pour planter les tulipes, la mâche et le reste de salades en plus des p’tits boulots habituels en prévision de la semaine prochaine et de l’arrachage des céleris raves qui se profile. Une journée intense à jouer au lancer de poids, et avouons-le, les filles sont très désavantagées avec leurs petits bras !

Mais avant, il y a ce jour férié qui nous désorganise, avec cette petite pointe d’envie de faire un peu la couleuvre (ce qui n’est clairement pas possible, mais tout de même…)

Donc c’est toujours la même chose, sauf que là, si nous allons plus vite, beaucoup plus vite, nous pourrons nous faire la belle…

  

Merveilleuse semaine…

La gazette du 24/10 au 28/10 /2016

lundi 24 octobre 2016

 

Un petit ciel gris qui mouille un peu nos os pour nous convaincre de travailler dans les serres. D’ailleurs, il y a les patates douces à arracher. Instant de vérité : était-ce une bonne idée ? La suite au prochain épisode…

    Nous sommes aussi très contents d’avoir fini la mâche en extérieur. Au moins nous serons protégés pour la cueillir !

    Il reste aussi le carré de Butternut/Patidou à récolter en serre parce qu’avec le temps de Juin, nous avions estimé que ce beau carré tout vide serait idéal pour recevoir ces courges qui sont plus longues à mûrir. Ce qui nous permet d’en avoir (allez, soyons fous !) une petite cinquantaine de chaque. Ce qui est mieux que rien !

    Nous profitons aussi de la dernière semaine d’André, qui entend le chant des Sirènes portugaises. La saison est presque finie. Il repart vers sa terre et nous laisse dans notre mauvaise saison. Donc Carlos lui a concocté un petit programme 4 étoiles à coup de bains de boue. Enfin, il lui faudra ramasser les carottes, mais avec l’accumulation des millimètres d’eau, il aura en prime une belle peau !  

 

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 17/10 au 21/10/2016

mardi 18 octobre 2016

    Nous le savons : plus les légumes restent dans le champ, mieux ils se conserveront. Le problème est qu’il y a des inconnus dans l’équation. Le plus hasardeux étant le facteur temps. Celui qu’il fera et celui qu’il nous restera. Parce que sur le papier, cela devrait bien se passer mais comme disait le grand-père paternel : « Le papier n’a jamais refusé l’encre ! »

    Donc nous traînons un peu. Après tout, il y a les choux pointus à repiquer, les tomates à déblayer, la tétragone à raccourcir avant le froid, des épinards à biner, les salades à planter.

    Ensuite nous passerons aux choses sérieuses (eh oui ! mine de rien Novembre n’est pas loin !). Les betteraves à rentrer, les choux blancs et rouges à stocker, les céleris à sortir du champ avant le 11 Novembre et les carottes à arracher avec nos petits radis noirs.

    Tout un programme pour nous occuper au moins jusqu’à mi-décembre… en attendant de basculer sur des jours qui rallongeront d’un saut de puce.

 Merveilleuse semaine…

La gazette du 10/10 au 14/10/2016:

mardi 11 octobre 2016

    L’été s’en est allé en nous laissant ses fruits à récolter. Pourtant, nous hésitons parce que nous savons que plus nos bébés resteront en terre, moins ils pourriront vite… mais risquent de grossir de façon déraisonnable…

    En même temps, comme il n’y a pas grand-chose pour cet hiver, peut-être que des carottes énormes ne seraient pas pour nous déplaire…

    Donc la betterave attend que nous nous décidions. Attaquons-nous maintenant ? Ou alors, il y a les quelques pommes qui font les belles, les fesses en l’air, et elles, c’est sûr, n’iront pas jusqu’en Avril à moins de les économiser.

    Gros dilemme… Nous pouvons toujours attendre une semaine ou deux, le temps de débarrasser les dernières tomates.

    Et la patate douce à sortir de terre! Une surprise que nous espérons bonne… Une aventure, bien que nos âmes d’aventuriers ont été mises à mal cette année, et que nous aimons les valeurs refuges. Mais comme nous avons tout suivi le mode d’emploi, peut-être que le résultat sera moins pire qu’en 2012 ? Ce qui n’est, entre nous, pas difficile !

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 03/10 au 07/10/2016

lundi 3 octobre 2016

    La forêt n’a pas encore mis sa parure d’automne, mais Laure a déjà gratté ce matin.

    Nous ne dirons pas qu’il fait froid, mais nous supportons bien la doudoune.

    Nos priorités sont donc gouvernées par le temps, et les potirons & co vont prendre leurs quartiers d’hiver. Ce sera un fol après-midi de lancer de courges pour s’entraîner en vue des choux fleurs.

    Il y a aussi Super Carlos qui vide les serres pour la salade et la mâche. Adieu tomate et basilic…

    Nous sortons les grands voiles blancs pour aider ceux qui restent en terre à pousser. N’entendez-vous pas le Grand Chef ricaner en disant qu’il l’avait bien dit ? Parce que les salades de début Septembre, elles auraient été mieux en serre qu’il disait le monsieur… Mais vous savez bien que les p’tits Jeunes n’écoutent jamais les Vieux… !

    Alors nous assumons notre jeunesse et espérons de belles journées ensoleillées…

    Certains fenouils sont jaunes et petits. Certains potirons sont bleus et moyens. Certains choux fleurs sont dentelés et en dentelle…

    Il y a la mâche à planter plus large, pour voir si c’est mieux.

    Les pommes jouent à cache-cache et nous grimpons aux arbres…

    Nous regardons l’espace vide de nos frigos en espérant qu’à défaut de pommes de terre, il y aura betteraves, carottes et céleris raves.

    Il y a le pluviomètre en haut du poteau… et moi qui attend l’eau pour transférer mon nouveau carré de vivaces avant que les couleurs des asters ne se perdent dans l’hiver.

    Nous attaquons la semaine 40, les tulipes ne devraient pas tarder. André partira à la fin du mois. Le calendrier planétaire est arrivé. Il faudra préparer 2017 pour que 2016 ne s’éteigne pas sans la toucher.

Rendre possible le printemps que Juin nous a fait claquer comme un défi… Un beau sujet d’étude, non ? 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 26/09 au 30/09 /2016

lundi 26 septembre 2016

     Cette année, nous ne demandons pas quel calibre pour les pommes de terre et même si vous vous sentez obligés de nous préciser : « grosse », nous répondrons que c’est une option qui n’existe pas. Nous avons de la bille… et de la moins bille.

    Nous ne nous attendions pas à l’euphorie. Nous avions raison. Seulement 20 palox toutes variétés confondues soit 5 fois moins que l’année dernière qui était déjà un peu juste. Bref, la patate sera à l’économie, voire pire.

    Nous nous tournons déjà vers les collègues qui ont plus de surface (parce que cette année, il n’y avait aucun facteur chance) pour assurer nos arrières avant que le cours ne s’envole.

    Donc trois jours de machine pour ramasser les cailloux (et Antoine aurait préféré prendre les pommes de terre beaucoup moins nombreuses !) et nous voilà de retour dans le quotidien. Les serres attendent d’être vidées pour la mâche et la salade. L’herbe n’oublie pas de pousser dans nos épinards et l’heure de semer les choux pointus arrivent…

    Il y a aussi eu la petite surprise de la semaine : nos haricots ont brillé par leur mauvaise volonté à lever (un peu comme en 2013) et là, nous avions deux beaux rangs (un peu grignotés par les lapins parce qu’il ne faut pas exagérer quand même !) destinés à notre essaie machine. Mais un sanglier a décidé de nous avancer en labourant le bas du champ… enfin les rangs de haricots sont prêts à être récoltés. Bref, au lieu de la machine, ce seront nos mains qui cueilleront en catastrophe puisque tous les pieds sont arrachés…

    Ah ! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Heureusement nos 2 planches (je laisse le mystère planer sur la longueur) de panais sont magnifiques  !!!!

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 12/09 au 16/09/2016

lundi 12 septembre 2016

 

Il y a ces jours chauds, où il fait bon traîner dehors. Nous flânons, doucement, au milieu des légumes. Nous profitons de la caresse du soleil. Nous bivouaquons entre deux variétés, cherchant la petite bête, arrachant l’herbe qui se rebelle. Nous regardons ce qu’il reste à faire. Nous anticipons sur ce qu’il y aura. Nous attendons les épinards, félicitons la tétragone, pensons que tout aurait pu être pire. Nous constatons que les aubergines blanches sont trop nombreuses, que les poivrons ont tous chopés des coups de soleil, que les tomates de la 3è saison ont une sale tronche… Nous savons qu’il n’y aura pas assez de pommes de terre, de potirons (et compagnie). L’agréable surprise de voir que, finalement, les céleris raves ne se sont pas noyés, que la betterave reprend du vert après avoir été jaune tout l’été. Il y a les haricots que nous avons semé, semé, semé… pour ne rien avoir. Il y a la salade qui n’a été belle qu’après avoir été plantée le 20 juin (normal puisque ce n’est pas du riz !). Il y a l’herbe dans la chicorée, les épinards à biner derrière nous. Il y a ces minutes de discussions où nous nous croisons. Des idées un peu folle, des envies de serres pour avoir des courgettes maintenant, pour avoir de vraies rotations, pour avoir chaud les jours de grisaille. Nous avons la rosée le matin, l’arrosage la journée, les collègues à cent mètres qui travaillent. La pensée qu’encore une fois, il ne faudra pas louper le printemps pour joindre les deux bouts de légumes. 

  Et puis les patates. Quinze jours où plus rien n’existe. Encore que cette année qui est pire que l’année dernière, qui était pire que 2014 qui était moins bonne que 2013, cela risque d’être rapide… ou alors non, parce que les billes passent à travers la machine, alors nous serons à tirer nos caisses pour les ramasser. Quelques heures tous ensembles à se lamenter sur le manque de patate, sur le manque de calibre, sur le manque de vent… Et aussi quelques heures à papoter, à oublier la terre et nos courbatures… 

Merveilleuse semaine…