Amap Plaisir des Saveurs

Si le soleil est revenu, il nous fait la surprise de nous piquer les doigts…

Donc au programme, derniers fenouils (s’ils ne sont pas devenus transparents cette nuit !) et aussi, on rentre les dahlias, sans oublier d’avancer les carottes.

Le reste est de la routine. Vous avez encore du chou et on commence à vous préparer au régime navet/pain de sucre… Navets, pour lesquels mon père était très pessimiste en disant qu’on les avait semés trop tard… mais quand on voit leur taille, on se dit que non, ce n’était visiblement pas trop tard !

Il y a aussi cette petite formation demain où l’on embarque Carlos qui déjà, pense que cela sera une promenade pour lui, parce qu’il ne va rien comprendre… et oui, Carlos, prend au moins une feuille et un stylo… pour faire genre.

Et cette constatation : nous sommes presque en Décembre et on a encore beaucoup de travail… mais heureusement, on approche des vacances.

Et là, ça va être bon…

Bonne semaine…

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Samedi 14 Novembre, 4h30. Gros moment de flottement en prenant mon portable pour aller au marché en constatant que certains amis étaient en sécurité, mais de quoi ?

Mes yeux s’étaient fermés sur une France se préparant à faire la fête et 8 grains de sable à l’échelle mondiale avaient endeuillé un peuple.

Indépendamment du marché parisien annulé (et de cette drôle de balade nocturne avec mon camion), on pense à plein de choses : à ceux qui sont tombés, à ceux qui ont vécu, à ceux qui ont juste vu, à ceux qui l’ont fait, à ceux qui l’ont demandé, à nous, au passé, à cet instant présent et pourtant irréel, et au futur.

La routine n’avait plus cours.

Que voulons-nous ?

A notre hauteur de grains de sable, mettre les mains dans la terre, souvent avec amour (parfois avec rage) et nourrir en rencontrant avec plaisir ceux qui aiment les légumes « à nous » semble un bon début pour passer la vie (la nôtre et celle que l’on transmet au travers de notre travail)

Bonne semaine…

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Tout le monde nous pose cette question :

« Mais la douceur à cette époque, ce n’est pas mauvais pour les cultures ? »

Pour ma part, plus je vieillis, plus je deviens comme ma mère. Donc je râle quand il fait froid (et ma tolérance n’est pas haute… je quitte le pull à partir de 26°C dans la maison…), quand il pleut, quand il n’y a pas de soleil…

Mais pour répondre, je dirais qu’heureusement, il fait doux parce qu’il ne resterait que des choux et des poireaux !

Et fini la mâche qui pousse avec des températures négatives, exit le fenouil (d’ailleurs notre essai sous serre est aussi concluant que nos haricots… le manque de lumière met tout sur pause !) et peut-être, je dis bien peut-être, qu’avec ce temps, il sera bientôt possible d’attaquer les petits épinards sous serre ou alors on attendra Mars s’il fait froid…

Sans oublier qu’on n’a toujours pas rentré les carottes, qui ainsi feront peut-être 1kg chacune mais se conserveront mieux ! Que Super Carlos, instrument barbare à la main, arrache les céleris du sol maintenant et espère s’atteler aux petits radis noirs dès demain…

Bref, on n’est peut-être pas le Sud, les températures montent inexorablement avec notre présence (et je n’irai pas vous livrer en vélo !) mais un hiver à 10°C sans rhume, c’est quand même sympa…

Et puis pas de panique, on peut avoir 3 semaines de -15°C entre Janvier et Mars.

Donc en attendant, ma fille continuera à me demander :

« Dis, maman, quand est-ce qu’il neige ? »

S’il ne tenait qu’à moi, jamais, ma fille… mais cela, je ne le lui dirai pas.

Bonne semaine…

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Cette séance de perfidie ne vous concernait en rien, mais elle m’a traumatisé vendredi dernier !

Pour vous, c’est simple, on multiplie le poids par le nombre de personnes. Pour les marchés, c’est encore plus simple parce que nous autres, pauvres humains, n’avons aucune originalité pour notre assiette et les quantités varient très peu d’une semaine à l’autre, ce qui est aussi facile à prévoir… Donc Super Carlos a droit à un petit tableau où tout est répertorié en colisage de caisses. Et s’il y a 1 ou 2kg de plus ou de moins, ce n’est pas grave…

Et vendredi, ils se sont tous donnés le mot… J’ai commencé par m’écrouler sous la caisse de poireaux (qui en principe fait 14kg) quand il a fallu la hisser en haut de la pile. Elle ne faisait que 20kg… parce que Super Carlos m’a expliqué que dans son élan, il avait fait un peu plus de poireaux qu’il a caché en tassant (avec le pied, je pense) les caisses. Il a été rebaptisé Carlos-le-Perfide.

Ensuite, Antoine, notre saisonnier dont on est toutes amoureuses (vendeuses incluses !), m’a transformé un cageot de navets boule d’or en caisse noire de boules d’or… mais il est trop mignon, alors on est mignonne avec lui… Pas de surnom mesquin.

L’Ancêtre qui, comme il s’ennuyait, a raclé (comprenez que c’est pour ne pas gâcher…) le carré de salades dehors. Enfin salade, salade… de la mini quoi ! Et moi ? J’en fais quoi après ?!

Sans parler des carottes qui bientôt seront vendues en poteau pour clôture tellement elles sont grosses…

Mais bon, on s’en remet. N’empêche, Carlos-le-Perfide a bien rigolé quand j’ai dû avouer qu’un peu plus de poireaux aurait été bien…

Bonne semaine…

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Vous l’avez peut-être deviné, et ceux qui avaient la naïveté de n’avoir rien remarqué, vont s’apercevoir qu’il n’y a plus de place sur les « i » tellement, on y met de points… enfin, je devrais dire de choux…

Certes, vous échappez aux panais. Mais (et avec un plaisir sadique), vous ne couperez pas aux choux. Déjà le Kale (nouveauté dans nos champs, mais réclamé par certains et aussi par notre clientèle anglaise et bobo !) qui, malgré la chaleur, loin des temps anglais, s’est plu ici. Ensuite le vert et on a commencé avec une dose homéopathique (oui, la moitié était homéopathique !) et vous remercierez ma bonté de ne les avoir plantés qu’en juillet pour éviter de commencer à en manger dès Août ! Pour compléter la gamme, il y a le chou-fleur, avec la variante Romanesco. Pour finir par les choux cabus (lisses) blancs ou rouges (mais plus blanc quand même !), et pourtant, je désespérais de les voir tourner en Août. Au final, il n’y a que 11 palox en stockage (allez, je vous dis le poids d’un palox de choux pour que vous puissiez imaginez tout le bonheur qui vous attend : 200kg) et seulement 4 pour les rouges…

Et promis Jean, je te cale des choux Bruxelles durant l’hiver…

Bref, s’il y avait autant de carottes l’année dernière, c’était pour vous adoucir cette année… parce qu’honnêtement, cela fait beaucoup de bonheur d’ici Avril.

Mais ne vous inquiétez pas, je sais que vous êtes fragiles et que trop de bonheur fait mal, alors il y a aussi du poireau…

Bonne semaine…

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Vendredi dernier n’était pas un vendredi 13, mais en avait l’allure pour Alberto. Il a commencé la journée en se cassant une dent (peut-être un abus de chocolat…) et a fini la journée par se prendre un verre de la serre sur la tête en tirant sur une tomate dont la tige avait monté le plus haut qu’elle pouvait. Fort heureusement, rien de dramatique, excepté un point de suture sur son crâne. Merci au chapeau !

Sinon, rien d’aussi épique, mais on commence à trouver qu’il fait froid. La mâche picote les doigts, l’eau gelée des épinards brûle les mains et les T-shirts se rallongent pour couvrir le dos…

N’empêche, on a quand même ramassé toutes les betteraves, tous les potirons. Le reste patiente, et nous, on est un peu pressé de finir parce que l’année a été bien remplie et qu’une pause ne ferait pas de mal… mais tant que choux, céleris et carottes seront en terre, il y a de quoi nous occuper…

Bonne semaine…

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Encore une semaine d’écoulée, encore une semaine à barrer avant les vacances, encore une semaine qui nous rapproche du calme et de la possibilité de regarder par-dessus notre épaule, pour admirer l’année 2015. Parce que cette année, on aime bien ce que l’on voit (d’accord, on se fait un peu pipi dessus, mais bon…)

La pression retombe, doucement. Après tout, on ne peut plus rien faire. On a juste à récolter. D’accord, c’est un gros morceau, puisque potirons, betteraves, radis noirs, céleris raves, carottes, choux blancs et rouges ne sauteront pas tous seuls dans les caisses.

N’empêche, plus de désherbage. Plus de surveillance de limaces ou de lapins.

Juste un « scrutage » du ciel : pull ou T-shirt ? Ciré ou manteau ?

La grosse période est close. On prend notre temps (mais pas trop, Carlos nous surveille…). On pèse les choux fleurs (certains sont à 2.4kg…). On commence à faire le point (bon planter des concombres en Août n’est pas une idée brillante…). On parle vacances (Alberto se prépare à partir, Laure va finaliser son voyage de noce, Carlos va-t-il oui ou non se laisser convaincre par Carla ?)

Et la vie des légumes continue. Donc oui, nos carottes seront énormes , et c’est officiel, les panais ne feront qu’une apparition fugace dans les paniers cette année !

Bonne semaine…

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Pour ceux qui suivent nos aventures sur Facebook, notre semaine chaotique de la pomme de terre n’est plus un secret…

Personnellement, je me suis contentée de suivre de loin cette épopée et certainement que 2015 restera l’année noire de la patate pour le Grand Chef…

Vous auriez vu sa petite mine toute tristoune vendredi pendant qu’il les rangeait, vous en auriez eu la larme à l’œil…

Donc en résumant cette année mémorable, nous avons eu la sécheresse qui a empêché la pomme de terre de se multiplier à l’infini (encore qu’on lui demande surtout d’être imposante, parce que pour nous, 1 patate qui égale 1kg est très pratique…). Donc on a arrosé, mais pas assez, ni assez tôt.

Ensuite, on se demandait si on allait pouvoir entrer la machine dans le sol parce qu’il faisait toujours sec. Alors on a arrosé et il s’est mis à pleuvoir, pleuvoir, pleuvoir…

Moralité, on ne pouvait plus y aller sans s’embourber. Et on a attendu.

Enfin nous avons commencé les hostilités. Quatre heures de ramassage, quatre heures de panne. Rapport correct, on est habitué. Sauf que le Grand Chef n’a pas vu le trou du regard de drain et que la machine n’a pas aimé…

Et un Grand Chef tout rouge, cela ne va pas avec sa chemise… Finalement, et après avoir balancé les caisses de légumes tout en faisant un demi-tour au frein à main chez certains d’entre vous (ceci est une image, bien sûr, mais l’idée est là), il a presque fini les 2 malheureux sur la machine à coup de cailloux (pas parce qu’il leur en balançait, mais parce qu’il allait trop vite et donc trop de cailloux au milieu des patates !).

Mais jeudi à 18h52, la saison 2015 de pommes de terre était officiellement close.

Et qu’est-ce qu’on se marre quand même…

Bonne semaine…

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Cette semaine est la semaine de la patate ou il y aura un suicide (le Grand Chef). Pour ma part, je m’en fiche, je mets les voiles (donc je prends de l’avance…) pour une formation que je recule chaque année parce que pas le temps, pas le temps, pas le temps.

Mais quand avons-nous le temps ?

Alors comme la pluie repousse, repousse encore et toujours plus la grande passion du Grand Chef, il sera toujours temps de les ramasser (et peut-être de ramper dans la boue, et là, on vous appelle…)

Bref, cette semaine on a amélioré notre motricité en visant les trous pour le fenouil (d’ailleurs, ils ne vont pas tarder à être bon dans le champ…). On a (euh non… ils ont) pris une douche naturelle dans les pommiers. On a organisé une grande promenade au pays des choux (et mesdames, Carlos est sexy au milieu des choux dans le soleil couchant). On a contrôlé que nous n’étions pas daltonien avec nos tomates (et vu le nombre que l’on voit vertes, peut-être que nous le sommes…)

Et la bonne nouvelle, c’est que la saison du panais est ouverte.

La mauvaise est qu’il y aura des privilégiés parce que cette année, ils ne sont pas nombreux.

Mais réjouissez-vous, il y a du chou. Plein de choux…

Bonne semaine…

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Le soleil nous pousse à l’indolence. Ses rayons nous rappellent que le temps passe. L’automne est là, et 10 ans aujourd’hui se sont écoulés depuis qu’elle nous a lâché la main.

Et pourtant, il y a de la joie dans cet anniversaire.

Nous sommes encore (ou toujours) là.

La pluie retarde les pommes de terre. Le soleil nous offre le sourire. La chaleur en serre ralentit nos gestes. Nous pensons à elle en touchant le pétale d’une fleur, en fermant la porte d’un camion qui n’a jamais été aussi chargé (mais on a tout casé comme des chefs !). Nous retournons à nos légumes. Carlos déambule parmi les choux fleurs. Avec stupeur, nous apercevons des poires sur les arbres. Le grand-père change de carré de carottes. Mon frère passe la tondeuse. Les fenouils attendent d’être plantés. Nous nous demandons s’il faut encore une serre de plus. Ettore n’est pas venu au marché puisqu’il avait un anniversaire et n’a pas jugé bon de nous prévenir avant 2h du mat’… et pour couronner le tout, j’ai crevé (donc certains ont été tiré du lit à 5h pour changer une roue…)

10 ans qu’elle est partie, et pourtant elle est là…

Bref, la vie continue. Doucement, avec bonheur et délectation…

Bonne semaine…

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