Un gros carton rempli de graines est apparu un matin devant notre porte, et enfin, les tomates ont pu être semées… Pour le moment, point de petites feuilles qui sortent mais bientôt, très bientôt, le temps nous glissera entre les doigts.
En attendant le moment où nous basculerons dans la frénésie, nous gardons précieusement les miettes de calme. Quelques herbes à enlever, quelques feuilles à classer, quelques rêves à peaufiner.
La chicorée est morte la semaine dernière sous le froid qui a fini le travail commencé par la neige. Les salades de la serre verre qui aurait pu être bonne d’ici 10 jours ont été enlevées, parce qu’elles aussi n’ont pas su apprécier le froid hivernal. La mâche hésite entre monter au ciel ou pourrir sur place, bref, elle nous donne du fil à retordre et absolument aucune envie de lui rendre visite…
Mais le soleil joue avec le verre et adoucit nos après-midi sous serre. Nos poireaux entonnent le chant du cygne (enfin pas tout à fait, mais il n’en reste pas lourd…) et les échanges entre producteurs se profilent. La lumière pousse la nuit et les oiseaux y voient le moment de ravir nos oreilles. Carlos a récupéré notre tunnel emprisonné par les entrailles de Dame Nature pour que nous puissions couvrir les fraises de Mai.
La roue a tourné et le cycle recommence. Un peu pareil, un peu différent, mais toujours un pied devant l’autre.
Merveilleuse semaine