Je vous le donne dans le mille : les garçons, qui s’ennuyaient sous le froid, ont tout repiqué sauf mes pois de senteur… Parce que ce ne sont pas des légumes !
Mais moi et mes petits Parisiens, sans oublier ceux qui viennent jusqu’à nous à St Rémy, nous aimons ces pétales qui enchantent le quotidien. Avoir une part d’inutile, juste pour le plaisir.
Pourtant, je devrais avoir l’habitude de voir les fleurs passer après tous ces légumes…
Alors qu’elles sont la touche colorée du champ. On nous demande parfois si c’est pour les insectes… Que nenni! C’est notre part de folie, l’évasion du vendredi dans l’urgence des légumes, c’est un goût d’enfance sur la langue, des couleurs qui explosent à l’objectif, les p’tits boulots des enfants, la première chose que nous faisons comme des grands, des élastiques accrochés au poignet qui prennent des airs de bracelets, l’obligation de se lever à l’aube pour cueillir les tulipes, le premier chant du Coucou (avec une pièce au fond de la poche), nos doigts coupés d’avoir l’audace de prendre un nouveau couteau, des odeurs (et Laure en déteste quelques unes !)
Elles ne représentent pas grand-chose, quelques mètres dans les champs, de beaux souvenirs, de jolies photos de mes filles, des sourires, l’envie de s’étendre en leur milieu…
Et quand vous les emportez chez vous, vous emmenez un peu de tout ça avec vous…
Merveilleuse semaine