Le Grand Chef est revenu de vacances et a repris ses habitudes auprès de ses pauvres Sherpas, c’est-à-dire nous… A peine arrivé qu’il nous fallait remplacer les socles de sa charrue et savoir si le chèque d’acompte a été tiré pour les pièces de la machine à pommes de terre parce que la facture n’en tenait pas compte et qu’il n’allait tout de même pas leur en donner trop… Bien sûr, tout cela séance tenante et ventre à terre, nous oublions l’herbe des fenouils et de la chicorée, tant pis si nous perdons le fil dès le lundi, il est là (et bien là !). Les patates fredonnent au loin, elles sont belles (comprenez grosses et surtout pas malades !), elles veulent être arrachées et lui ne rêvent que d’elles…
Nous, nous essayons de boucler le reste en galopant. Ces petites choses qui font une semaine comme tailler les tomates, arracher quelques orties, couper les quelques légumes qui traînent, la fourche d’un côté pour extirper les carottes du sol, la binette de l’autre pour décapiter ce qui peut l’être en vilaines herbes. Nous marmonnons, nous râlons… et nous décompressons en donnant des p’tits noms aux chariots. Parce qu’il y a un peu plus que trois haricots à venir, parce que nous aimons bien l’apéro et faire la couleuvre quand l’astre coule derrière la forêt, parce que les tomates sont encore nombreuses.
Mais comme nous sommes super trop forts (et qu’il n’en doute pas un instant, le bougre !), nous aurons le temps d’ouvrir et fermer les serres, remonter la machine avaleuse de patates et de récolter tous nos petits légumes…
Merveilleuse semaine !