Sous les flocons de neige voltigeant au gré du vent, nous avons ratissé toutes les feuilles du champ : épinard, mâche, bette, persil, tétragone. Il reste encore quelques salades et ensuite il faudra attendre des jours plus longs, plus clairs aussi…
L’hiver tombe peu à peu sur le champ et nous lui offrons des couvertures pour mettre ce qui reste à l’abri. Nous cherchons la chaleur pour éplucher ce qui doit l’être. Nous rangeons, pensons à une optimisation de nos mouvements, imaginons nos corps étendus dans un canapé moelleux… Le silence étourdit le champ et nous rentrons les outils ou les tuyaux qui traînent. Les jours sont courts. Clément a fini sa saison et se prépare à parcourir l’Amérique du Sud en 2018. Nous sommes moins nombreux. Nous préparons 2018 et scrutons les prévisions météorologiques du calendrier bio-dynamique (qui semble de bon augure !). La nuit noie nos légumes et nous perd dès que l’église sonne 17h. Les hangars nous réservent encore quelques travaux et nous rêvons de repos. Nous envisageons d’éplucher les légumes dans les frigos pour avoir chaud. Les minutes s’égrainent et notre travail s’éparpille autour de nous. Quelques gouttes par-ci, quelques gouttes par-là, et le temps passe.
Savoir apprécier ces quelques semaines toutes douces qui pourraient être plus productives (parce qu’il y a toujours à faire) mais qui permettent d’imaginer la suite…
Merveilleuse semaine !