J’étais médisante quant à la réalité de la récolte de pommes de terre. La panne ne s’est pas produite lundi à 9h15, mais mercredi à 9h20… Vous pouvez même demander aux cueilleurs qui sont passés à côté : une tension extrême tenaillait mon père muni de sa clé… avec Vitor en train de ramper sous le tapis pour le démonter…
Mais après quelques heures à trois, ils ont vaincu et sont tous remontés sur le destrier aux alentours de 18h…
L’avantage est qu’ayant un tiers de rendement en moins, le retard ne sera pas impossible à rattraper. L’inconvénient, avec un tiers de rendement en moins, j’espère qu’il y en aura assez pour boucler l’année… Encore, nous ne sommes pas à plaindre. Les plus malchanceux ne récoltent que des patates pourries (le mildiou a été plus méchant à certains endroits) et d’autres seulement 1/3 de d’habitude (soit encore moins que nous…)
Et tant qu’on est aux mauvaises nouvelles, ben, pour les pommes… ce n’est pas terrible. Nos 3 principales variétés (Jonagored, Pinova et Pilot) sont… par terre et pas parce qu’on a secoué les pommiers ! Entre les fleurs qui ne se sont pas fécondées, le soleil d’Août qui les a précuites et la sécheresse qui « retire » la sève des arbres, elles ont beaucoup de mal.
Mais les choux sont toujours beaux et les poireaux grossissent. Les 3 petits degrés de vendredi matin n’encouragent pas nos légumes d’été à venir. Moralité, nous sommes à jour sur les tomates, les courgettes peinent, alors qu’elles sont encore plus de 1500 dans le champ et les potimarrons grossissent (enfin ceux qui se sont formés dernièrement…), alors on espère encore un petit mois sans gelée. Rien qu’un petit.
L’herbe disparait peu à peu (avantage de la sécheresse, l’inconvénient est qu’elle nous fait des légumes plus durs si on décide de dormir au lieu d’arroser…), mais avec les graines de celle qui reste, il y aura de quoi nous occuper l’année prochaine.
Mais tout ceci est secondaire, parce que cette semaine (et mon père espère pour la dernière cette année), notre petit cœur ne battra que pour les pommes de terre, parce qu’il en reste quand même un peu
Bonne semaine