Il n’a pas fait chaud. Il n’y a pas eu que du soleil. D’ailleurs mardi était plutôt mal engagé : plus de batterie le matin pour partir à Rungis, du grésil pour cueillir les choux de Bruxelles… mais tout le monde était content de nous (enfin nos légumes) retrouver et c’est avec une sensation de rentrée des classes que nous avons continué la semaine. Ranger les graines, vérifier ce qui reste à arriver (histoire de ne pas se rendre compte au moment de semer que nous les attendons encore !). Préparer la semaine suivante où Carlos a prévu un atelier chicorée (il y a deux stagiaires) et ne pas oublier que, même si elle n’est pas nombreuse, l’herbe pousse tout de même entre les bébés carottes.
Nos serres ont un petit air de désolation entre la tétragone (enfin !) gelée et l’absence de volume (eh oui, que des légumes à ras le sol !). Heureusement les alstroemères ont encore quelques fleurs, éclairant notre œil.
Notre impression de commencer aussi à changer notre quotidien en attaquant les choux de Bruxelles (même sous le grésil !) et en cueillant beaucoup moins d’épinards (car oui, ils poussent beaucoup moins vite que vous ne les mangez !). Pour les premiers, ce sera d’autant plus la fête de les retrouver dans notre combinaison imperméable verte qu’ils sont si peu nombreux qu’encore une cueille et nous attendrons un peu que les bébés poussent !
Une mission d’importance aussi m’attend : mettre sous tableur les rotations des serres des cinq dernières années. Pas dur, pas embêtant (car au chaud derrière l’ordi) mais le schéma final ne sera pas à la hauteur de la théorie. Oui, il nous faut au choix plus de serres (trop de tomates à cultiver !), cultiver moins de tomates (perso, j’en aurai toujours dans mon assiette), travailler moins et cultiver moins (qui ne veut plus nous voir ?).
Et pour ceux que je n’ai pas encore eu le plaisir de croiser, n’oubliez pas de profiter de chaque moment de cette année pour qu’elle soit merveilleuse !