La question du moment est : « vous aurez bientôt vos tomates … ? ».
Ben … On sait pas trop … Elles sont de taille raisonnable mais très vertes. Certes, il y a ceux qui se souviennent du temps où les serres chauffaient et, dès le 10 mai, elles rougissaient. Maintenant, ce n’est pas avant le 16 juin et, cette année, elles ne semblent pas pressées.
Pourquoi ? Plusieurs explications possibles. D’abord, le fait de vouloir anticiper sur la réglementation – qui n’autorisera que les graines bio pour avoir le label d’ici 4 ans (alors que nous pouvons actuellement semer des graines non traitées), et nous n’avons plus nos variétés habituelles. Donc au revoir la Paola qui était hâtive … Et, de notre point de vue, Clause a des variétés à tomber (enfin bien acidulées comme nous les aimons, même si la Cristal, notre référence en terme de goût, est trop malade pour la faire en professionnel) mais il s’est complètement éloigné du bio au fil des années … Il y a ensuite les pics de températures qui stressent aussi les plantes et les font souvent végéter … Sans oublier enfin notre mémoire courte qui ne garde qu’une vérité tronquée. Si l’hiver a été trop doux, beaucoup de nuits du printemps ont été plus près des 5°C que des 15°C, stoppant la croissance des tomates (d’ailleurs, elles ne sont qu’à 3 ou 4 bouquets de fleurs – futures grappes de tomates – contre 4 à 5 normalement à cette époque, et comme dit l’Ancêtre : « elles ne commencent à rougir qu’au 5ème bouquet »).
Bref, elles ne sont pas en avance et, si l’origine « France » habille les étals depuis mars, c’est d’une France plus au Sud qu’il s’agit (voire en hors sol pour les conventionnels qui, grâce au chauffage et à la lumière, arrivent à planter en novembre en Bretagne pour récolter en février).
Donc patience … Le ciel promet plus de choses que nos serres en ce moment !