Aujourd’hui, nous montons une nouvelle serre, enfin nous commençons. Je sais que beaucoup ont en tête la mer de serres en Espagne, et que vous rêvez de plein champ. Mais la réalité est ce qu’elle est et qu’il faudrait mettre nos lunettes. Oui, il fait super chaud l’été ces dernières années, sauf que l’été d’un légume n’est pas de 2 mois. Oui, une tomate est semée en février pour mûrir fin juin. Et si l’on ne se souvient que de fragments, il se trouve qu’entre février et juin, nous avons eu du froid et un peu trop d’eau en Mai, et aussi en Août. Donc sans serre vous auriez eu… ben… j’sais pas, moi… combien avez-vous eu de tomates dans vos jardins ?
Et il y a le problème des rotations. Parce que tomate, pomme de terre, aubergine et poivron, ils sont tous frangins. Alors dans l’idéal, il me faudrait un épinard, un fenouil, une courgette et un navet entre deux frères… sauf qu’en pratique, tout le monde aime la tomate et la patate, la patate et la tomate… beaucoup plus que le navet. Bref, un casse-tête jamais vraiment résolu, alors au fur et à mesure, des serres apparaissent pour palier à 50 ans de maraîchage au même endroit.
Donc nous préparons 2020. Le planning est (enfin) finalisé. Les commandes de graines (presque) passées. Le rangement en cours.
Surtout que les légumes feuilles se sont mis en mode hivernation et économisent le moindre effort de pousse. La feuille fraîche devient rare et nous travaillons sur nos stocks… en imaginant l’instant où, le 21 au soir, nous fermerons la porte pour 15 jours…
Merveilleuse semaine !