Je ne vous cacherais pas que nous commençons à en avoir marre de chatouiller le poireau toute la journée et qu’en plus l’herbe repousse plus vite que nos mains ne l’arrache… Et si les poireaux deviennent beaux cette année, je vous garantie que ce ne sera pas grâce à l’amour que nous leur aurons donné. Pour le moment, nous envisageons plutôt d’y passer le broyeur et de semer plus de navets… parce que le navet, c’est gentil avec nous et pas le poireau. Faites le calcul, 50000 poireaux répartis dans 38 rangs où il faut 4h de désherbage par rang, sachant que nous ne sommes plus que 3 dans les champs. Franchement cela ne fait pas rêver… moi, j’aime bien les navets : on sème, il pleut et les feuilles couvrent la terre donc empêchent l’herbe de pousser.
Notre saisonnier, Antoine, désherbe dos à l’herbe. Ainsi, il voit le rang tout propre devant lui. Cela lui remonte le moral.
Encore que ma tante nous a donné le coup de grâce.
Mercredi, environ 10h, des nuages, ma tante et des croissants pour encourager les troupes. Forcément, nous discutons un peu.
– Vous commencez au milieu maintenant ?
– Non, ça, c’est déjà fait…
– Ah…
Oui, ah… l’été sera long et au lieu de taquiner le goujon, ce sera le poireau. Moins reposant.
Moralité, si jamais le poireau (enfin l’herbe) est déclaré vainqueur et qu’il y a un seul amapien (je dis bien 1 seul) qui trouve qu’il n’y a pas beaucoup de poireaux dans les paniers, je ne mettrais que des navets… Avis aux amateurs.
Bonne semaine.