Des nuits un peu plus chaudes et des tomates qui rougissent. Donc voilà encore une semaine de gagner sur les poireaux. Pour les choux, il faut bien s’y coller pour éviter la cure un peu plus tard… Il y a d’ailleurs de forte chance pour que vous deviez vous-même vous les partager parce que pomme de terre oblige, le temps nous est compté. Faites donc appel à vos valeureux messieurs pour l’emploi de leurs muscles lors des distributions…
Vous l’aurez compris, les pommes de terre ne sont pas encore toutes rentrées et il se pourrait que cette année, on les mette à la pièce dans les paniers parce que les variétés d’habitude de petit calibre sont assez conséquentes (et on ne vous parle pas des gros calibres…)
Donc comme chaque année, mon père voit son rythme cardiaque s’élever et friser l’apoplexie si la météo annonce de la pluie les jours d’arrachage.
Nous on suit, on apprend à baisser la tête si la machine tombe en panne et à s’éloigner de lui quand il appelle le mécanicien pour savoir si la fin de la matinée se situe avant midi ou après parce qu’il est 11h45 et qu’il n’est pas dans la cour…
Cette semaine, c’est aussi bette. Pour une raison très simple. En passant devant la serre de bettes, Laure me demandait ce qu’il poussait avec les bettes parce que ça avait l’air de bien pousser.
J’ai été au regret de lui dire qu’il s’agissait d’herbes et non de cultures associées.
Ah ! me répondit-elle.
Eh oui, ah !
Donc, on en profite pour désherber. Et puis cela fera plaisir au grand-père. Pour deux raisons. Déjà parce qu’en principe, les bettes, c’est son job. Donc quand je lui dis qu’il en faut pour les AMAP, il n’a pas le temps de s’ennuyer (eh oui, à 88 ans, on s’ennuie alors il faut trouver des trucs ludiques pour l’occuper) ensuite, parce qu’il sera débordé (eh oui, à 88 ans, on va moins vite qu’à 40…), les gars vont y aller. Et ce que mon grand-père aime par-dessus tout, c’est de nous voir désherber. C’est son petit carré de chocolat à lui. Il manque la binette pour que son bonheur soit total mais je crois que plusieurs heures à la chaleur seront aussi bonnes pour lui. Pour un peu, je le soupçonnerais même de s’installer devant la serre pour les regarder travailler.
Mais c’est pas l’tout, il y a plein d’autres choses à faire : cueillir les haricots et désherber le reste du champ. Parce qu’admirer nos choux verts, c’est bien mais ça n’arrache pas l’herbe. Enfin, on a l’habitude et parfois, on devient philosophe.
Juste une réflexion de mon père : « Vous voyez, vous n’avez pas fait comme je l’ai dit ! Moi, je m’en fiche, vous irez tirer la binette… »
Bonne semaine.
P.S : nous refaisons une porte ouverte le samedi 1er Octobre. Le programme est le suivant : 15h15 visite classique du champ, 18h apéritif dînatoire où chacun apporte un plat et où l’on partage (d’ailleurs si vous pouviez faire une petite fiche de cuisine pour ceux qui voudrait refaire) et à partir de 20h, atelier montage de lampions et cheminement dans les champs à la lueur des bougies. C’est le même principe que la dernière fois et si certains veulent revenir avec plaisir, nous changeons le thème de la visite aux chandelles. Cette fois les textes seront sur le thème des souvenirs gustatifs. Nous serons aussi, je l’espère, en équipe complète pour ceux qui voudraient connaître nos têtes et des panneaux animeront la salle.