En principe, on devrait être aux patates. Sauf qu’il pleut et quand il pleut, on n’est pas aux patates. Donc mon père disparait avec son vito, nos hommes plantent les salades et moi, je me demande ce qui pourrait remplir les paniers (pas trop difficile) mais surtout qui ne prenne pas trop de notre temps. Pommes de terre oblige, surtout si le soleil apparaît.
Alors bien qu’un potiron de 10kg pourrait faire l’affaire pour les petits paniers, c’est peut-être un peu exagéré…
Donc, on profite de cette pluie pour cueillir nos tomates qui nous disent qu’il fait trop froid. Bref, il faudrait fermer les serres la nuit. On regarde nos épinards (encore un peu petits), nos navets (pas prêts d’être arrachés), nos panais (aussi beaux en-dessous qu’au-dessus) et mon grand-père qui passe en nous disant : « plus besoin d’arroser les carottes, elles sont assez grosses ! ». Oui, oui, Pépère, on lui dira de fermer le robinet. Si Dame nature pouvait écouter l’Ancêtre, cela nous ferait plaisir…
Et les choux… mon père a passé le broyeur au-dessus des choux. Donc l’herbe n’a plus de tête, et vous savez ce qu’on dit : « Quand on n’a pas de tête, on a des jambes »… Espérons qu’elle court chez le voisin !
Et les poireaux adorent ce temps : de l’eau (vendredi par l’arrosage), un petit buttage (histoire de lui masser les racines) et de l’eau (aujourd’hui par le ciel). Résultat : une nette augmentation de la masse corporelle qui me donne envie de le taquiner, mais on n’a pas le temps… parce que les patates, les patates, les patates, les patates…
Et si mon père vous lance les légumes par la fenêtre cette semaine en repartant dans un crissement de pneu c’est parce que les patates, les patates, les patates, les patates…
Bonne semaine.