Nouvelle livraison ( la cinquième de votre engagement) de champignons dans la grange le jeudi 16 janvier 2014.
N’oubliez pas de saluer Angel Moioli qui a récolté pour nous des champignons de Paris, des pleurotes et des shiitakés.
Après avoir passé une semaine à profiter de ce calme si particulier à cette époque, à remplir quelques tableaux en prévision des semis, à essayer de faire le point sur 2013, il faut tout de même s’y remettre.
Donc on a commencé : les bettes sont semées, encore que le nombre n’est pas vraiment défini. On sait qu’à cette époque, elles ont 90% de chance de monter et comme depuis 3 ans, elles font du mauvais esprit sous prétexte que le temps n’est pas à leur goût… On opte pour la prudence. Moralité, la serre ne sera pas complète, ce qui laisse de la place pour tenter oignon blanc et rouge pour des petites bottes de printemps et du fenouil.
Cette semaine, on sème le persil et le thym, et puisque les poireaux sont déjà arrachés 😉 Carlos aura le temps de s’occuper de sa peau (comprenez que comme personne ne veut le faire, c’est lui qui se colle à la machine à vapeur dans la serre), histoire d’être tout beau pour semer les épinards.
Naturellement, cela ne changera rien à votre panier immédiat où carottes, poireaux et navets règneront en maître jusqu’à épuisement des stocks (et peut-être radis noirs, panais et oignons, et patates encore que pour celles-ci, on ne peut pas dire que nous croulons sous la récolte…)
Peut-être qu’un concours de l’AMAPien le plus imaginatif en recette serait le bienvenu… ?
Et je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais les carottes bien que hautes de seulement 5mm sont magnifiques. L’herbe à côté aussi, ceci dit, mais comme pour le moment, il est trop tôt pour agir, on admire. On pleurera dans 15 jours et on ne dégustera pas avant Mai.
Bref, patience, le joli mois de Mai n’est pas si loin.
Bonne semaine.
Appréciez chaque légume comme s’il était le dernier, apprenez de tout ce qui croise votre chemin, profitez de la boue sous vos mains, prenez de nouveaux sentiers, gardez le sourire et l’année sera surprenante…
Une année qui commence est comme un nouvel amour : on a des restes de ce qui nous est arrivé, une appréhension de l’échec, un cœur qui bat parce que nous en tenons les graines au creux de la main, le sourire quand on le voit germer et des larmes quand il n’a pas résisté…
Donc nous semons nos futures joies et certainement quelques échecs, la différence est que jusqu’à présent on partait du principe qu’il en fallait plus pour en avoir assez et qu’aujourd’hui, on a décidé d’en avoir juste assez.
Parce que nous ne sommes plus une exploitation familiale.
Parce que le temps nous manque.
Parce qu’on a envie de retrouver le plaisir de se baisser.
Ne plus courir après un légume, désherber moins mais mieux, vous voir tous les samedis à 14h le temps que l’on retrouve un équilibre.
Voilà ce qu’il se passera cette année, nous prenons le pari qu’en en semant moins, on gèrera mieux la production parce qu’on cavalera moins derrière ce qu’on n’aime pas (l’herbe, l’herbe et encore l’herbe) et qu’en définitif, nos légumes pousseront mieux et peut-être qu’on sortira la chaise longue…
Alors voilà le programme. Cela ne m’inquiète pas, en revanche Vitor, Carlos et Alberto ont un peu peur d’être débordés et mon père se dit qu’on n’y arrivera pas. Avec votre aide, on le fera.
Mais seulement avec vous.
Bonne année à tous.
Préparation
Émincer l’oignon et l’ail et les faire revenir dans l’huile dans une casserole. Verser l’eau, ajouter les lentilles, les tomates coupées en dés, la pâte de curry, la sauce soja. Cuire 25 minutes. Ajouter le lait de coco et passer au mixeur.
Ajouter le citron et la coriandre juste avant de servir (ne pas les faire chauffer!).
Voilà une recette que je viens de tester aujourd’hui !!
et qui est … hum ! une pintade au cidre et aux pommes !!!
Ingrédients pour 4 personnes :
Préparation:
Découpez la pintade en morceaux ( ou pas , je ne l’ai pas fait, il faut arroser souvent pendant la cuisson et utiliser la bouteille entière de cidre )
Dans une grande cocotte en fonte, faites dorer la pintade, à feu vif, dans 20g de beurre.
Lorsqu’elle est bien dorée, retirez-la et nettoyez le gras laissé dans la cocotte avec un papier absorbant.
Épluchez et émincez finement l’échalote. Découpez le lard en dés et faites-les fondre doucement avec l’échalote dans la cocotte sur feu doux,sans ajouter de matière grasse. Lorsque les échalotes sont translucides, ajoutez la crème fraîche, la pintade ou les morceaux , les noix et le thym. Salez légèrement, poivrez.
Laissez cuire 5 minutes puis versez le cidre dans la cocotte. Fermez la cocotte et faites mijoter pendant 45 minutes ( arrosez toutes les 10mn si la pintade est entière ).
Lavez les pommes. Découpez-les en quartiers, sans les éplucher ( puisque bio ), épépinez-les. Dans une poêle à feu doux, faites revenir, 10minutes avant de servir, les quartiers de pommes dans 30g de beurre.
Servez et régalez-vous !!!!!!!!
Sur
http://www.grignon-drive.fr/, vous trouverez toutes les bonnes choses produites sur la ferme, au cœur de la plaine de Versailles. Vous pouvez composer votre panier sur le site et venir le récupérer sur les points drive.
http://action2.bioconsomacteurs.org/
Compte tenu des résultats alarmants de l’étude du professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe soutenus par de très nombreux scientifiques du monde entier, et sur la base de la stricte application du principe de précaution dans un domaine touchant à la santé publique
Les organisations de la société civile et les consommateurs citoyens soussignés exigent des pouvoirs publics qu’ils procèdent à :
Cliquez pour vous faire entendre !
0.5kg de poireaux
2 poivrons
1 céleri rave
1 part de potiron
0.4kg d’oignons
0.4kg d’épinards
1 botte de persil
2 salades
Chaque jour, la terre se vide un peu plus de ses entrailles. Sans pitié, nous l’éventrons pour en tirer ses fruits : carottes, betteraves, endives. Nos journées suivent le soleil. Sa lueur nous trouve dans le champ. Quand l’obscurité lui succède, nous rentrons près de nos poireaux. On ferme la porte pour empêcher notre chaleur de partir (bien que le temps nous soit clément). Nos yeux piquent sous les effluves du poireau. Cela rappelle l’enfance. Ces soirées où plus rien ne bougent. Mes grands-parents face à mes parents dans la salle d’épluchage, les mains sales, le tablier où tombent les feuilles abîmées, les conversations sourdes, l’odeur de la terre mélangées à celle des poireaux, notre impatience de rentrer à la maison, à mon frère et moi, la porte battante qui s’ouvrent et se ferment au rythme de nos allées et venues.
Maintenant, on pleure moins sur les poireaux. Le lavage à grand renfort d’eau atténue leur piquant. C’est plus bruyant aussi. La lumière a toujours cet aspect brumeux. L’image parait plus jeune, même si l’on se rend compte que nos âges se rapprochent des parents de nos souvenirs. Doucement, on glisse avec le temps. Nos journées d’enfance deviennent nos semaines d’adulte.
Bonne semaine.