Tel est est le slogan de ce journal en ligne et de l’association Bioconsom’acteurs.
A lire même en vacances !
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A lire même en vacances !
Cet été, nous innovons dans le feuilleton. Pour rappel, nous étions la semaine dernière au milieu de nos courgettes avec un petit mouchoir pour nos premiers vacanciers.
Cette semaine : rebondissement. Tout d’abord, un Grand Chef (mon papounet) qui m’appelle mardi à 8h parce qu’il part aux urgences. Un bête mal de dos qui lui coince un nerf qui lui fait plisser un œil, qui l’empêche de dormir, qui lui fait tourner l’autre œil, qui lui donne la langue pâteuse et qui commence à lui paralyser la bouche. Et là, on est mardi matin, 8h. Hôpital, examen, ponction lombaire, suspicion de méningite, 3 neurologues, questions sur ses déplacements à l’étranger (ce à quoi Annick, sa compagne, répond : « la plaine de Jouars Ponchartrain »), confirmation de méningite, changement de chambre avec des infirmières plus jeunes, plus jolies et forcément plus gentilles, et verdict final : piqûre de tique. Bref, tout ça pour avoir été se rouler dans l’herbe. Mais tout de même un petit traitement de 21 jours et une paralysie de la bouche (il ne peut plus sourire et parle assez mal, ce qui est assez drôle pour nous, mais qui risque de faire peur aux personnes le croisant pour la première fois…). Il est rentré aujourd’hui avec ordre de ne pas bouger de la semaine.
Deuxième rebondissement : la pompe en panne (encore que ce soit une constante dès qu’il fait beau). Mardi matin, elle fonctionne. Mardi soir, elle ne fonctionne plus. Naturellement la personne qui s’en occupe est en vacances et le numéro que nous avons n’est pas le bon. Heureusement, on a un super plombier qui a pu nous dépanner mais seulement jeudi. Moralité, 1 ½ journée sans eau pour nos légumes qui se tortillent sous le soleil.
Résultat des courses : nous avons en moins : un père, 2 salariés en vacances, ma tante en arrêt maladie pour cancer du foie, notre emploi tremplin qui soit prend des vacances, soit pose un arrêt maladie et un frère qui rampe dans l’eau pour les pompes. Donc, on annule une partie des AMAP pour joindre les 2 bouts et on est presque content de ne pas voir 1 seul haricot sur les pieds, le soleil étant plus fort que tout.
Et dans tout ça, on taille les tomates, on les tortille, on les cueille et on sue. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Mais en fait, ce qu’on aimerait surtout, c’est que 2013 passe très vite.
Bonne semaine.
Nos premiers vacanciers ont pris le large, nous laissant seuls au milieu de nos courgettes. Parce que pour les tomates, il va falloir attendre encore une semaine. Réfractaires à nos cajoleries, c’est avec parcimonie qu’elles rougissent : de vraies jeunes filles ! Nous, on attend et on peste, mais cela ne change rien à l’affaire, leur volonté est reine. A la place, il y a de la courgette, plein de courgettes, des montagnes de courgettes. Et pourtant, on ne les flatte pas. Nous sommes aux petits soins pour nos tomates, suant des matinées entières pour leur faire une beauté, pour hâter leur maturité, espérant que la caresse de nos mains leur fasse grand bien. Mais non, ce sont les courgettes qui sont réceptives. Comme quoi…
En même temps, il n’y a pas que les tomates qui nous résistent. Les haricots n’en font qu’à leur tête. Ou, vu leur hauteur, ce sont les lapins qui se payent leurs têtes.
Sans compter le manque d’eau. Le choix est dur : devons-nous arroser ce qui viendra pendant votre absence (puisque les 2/3 des AMAPiens partent rejoindre le 1/3 de nos clients en vacances) ou bien arroser ce qui sera dans les paniers cet hiver (parce que là, nos clients vous laissent gentiment tout ce qui est choux, panais, topinambours, radis noir, chicorée, poireaux et partagent le reste) ?
La question est posée. Dans tous les cas, il n’y a pas assez de tuyaux ou d’heures dans une journée. Donc en alternance haricots, choux, haricots, poireaux. Forcément, il y a plusieurs saisons de haricots et pas toutes au même endroit. Non cela gâcherait notre plaisir. Trouver les légumes, c’est un peu une chasse au trésor. Surtout quand ils viennent mal… Encore que les potirons ont l’air de se refaire une santé. Peut-être… mais je n’ose m’avancer, donc peut-être que l’automne sera sous le signe de la courge (en même temps, ils ne peuvent pas décider de ne pas être beaux tout le temps !)
Mais en attendant, ce sont les tomates qui nous manquent le plus…
Bonne semaine.
1kg de pommes de terre nouvelles Anaïs
1.kg de courgettes
1 botte d’oignons ou 1 botte de navets
1 concombre
1kg de fèves
1 herbe aromatique
2 salades
Cela ressemble fortement à l’été : l’envie de voir la mer, de manger dehors, la chaleur du vent sur la peau, la peau hâlée… mais toujours pas de tomate. Pourtant, cela s’annonçait plutôt bien : quelques rougeurs et un beau week-end, mais il faut croire que ce n’était pas assez. On ne peut pas dire que c’est le feuillage qui les cache, parce qu’il a triste mine. On est très loin de la jungle amazonienne. Donc patience et mangez des courgettes, parce que elles, elles sont au taquet. Et heureusement parce qu’on ne peut pas dire que l’on croule sous les légumes. Ils sont là, à nous narguer, en ne poussant pas.
Nos haricots (enfin la 1ère saison) fait 10cm de haut et il y a un pied tous les 10cm. Au moins, ils ne seront pas gênés pour s’étoffer. Encore qu’à 10 cm de haut, les haricots risqueraient de traîner par terre en poussant (à moins qu’ils deviennent mini comme les pieds…) et de pourrir au bout, histoire de nous contrarier. Ou alors, les lapins pourraient les aimer, la laitue étant trop loin pour eux… !
Alors en attendant que la nature se décide, on désherbe. Les choux sont propres, pas très gros (en clair, cela veut dire que cette année, ce ne sera pas notre plus grande réussite), les potirons sont tous plantés. Je ne sais pas s’il y aura abondance mais il y a des pieds. Et au début, je trouvais que j’étais pingre sur le nombre, mais un coup de froid, des pieds à moitié mort qui, comme le phénix, ressurgissent et un frère qui s’est lâché sur (ou a lâché) les graines, on se retrouve avec le double.
Bref, si cela vient doucement, cela vient quand même. Quand ? On ne sait pas. Comment ? C’est tout le mystère. Et pourquoi ? Parce que c’est le talent… non ?
Bonne semaine.