Est-ce une matinée de soleil ou bien la perspective d’un jour de congé ? Je ne saurai dire. N’empêche que tout semble avoir poussé. Les tomates font des fleurs, les carottes sont grosses comparées à leur feuillage et des bébés courgettes apparaissent sur les pieds minuscules.
Moralité, l’horizon à 15 jours semble se déboucher.
Pour cette semaine, c’est un peu plus chaotique. Un collègue nous échange pommes de terre contre céleri rave et pour le reste, on racle. Les épinards dans les serres n’en peuvent plus et ceux de dehors sont un peu jeunes. Donc une semaine de répit… Pour les poireaux, c’est la dernière et la salade a encore 15 jours de gros gabarit. Après on attaque soit celles déjà goûtées par les lapins soit celles à l’abri des lapins sous le voile en plein champ. Dans les 2 cas, elle sera 2 fois moins grosse…
Nos choux pointus grossissent. En revanche, mon innovation de chou rouge pointu ne fait que des feuilles. Ah ça ! Ils sont beaux ! De belles grosses feuilles vertes veinées de rouge, mais de cœur, que nenni… Il va falloir attendre.
Et à force d’attendre, on a planté : basilics, poivrons, encore du chou-fleur et des tomates. Sans oublier qu’il faut ressemer et on y perd un peu son latin. Parce qu’on se croit en octobre mais il faut préparer juillet/août sans oublier les semis pour septembre. On n’a pas le temps de dire « ouf ! » et il y a les betteraves à semer, le plant de choux et toutes les courges.
Il reste des courgettes, donc on va tenter le plein champ. Après tout 100% des gagnants ont tenté leur chance. Nous, je ne sais pas ce qu’on va gagner mais franchement, si cette année finit par donner du rendement alors qu’on part déjà avec un mois de légumes en moins sur le premier trimestre (et ce sont nos clients sur les marchés qui sont tristes parce que, eux, cela fait belle lurette qu’ils n’ont pas vu un de nos légumes) et 2 à 3 semaines de retard sur la saison et sans en semer plus, bien entendu, on frise le génie « cultural ».
Sinon, tout est la faute du temps.
Bonne semaine.