Amap Plaisir des Saveurs

Des températures si indécentes en fin de semaine qu’elles nous ont extrêmement ralentis. Déjà que le rythme n’était pas très élevé…

Et la neige hier, c’était la cerise. Vous comprendrez donc que ceci+cela fait que nous regardons avec notre fourche à la main, nos petits poireaux bien au chauds sous la neige.

Alors, on cherche pour savoir d’abord ce que nous pourrions mettre dans les paniers parce qu’il est exclu d’arracher quelque chose à la terre cette semaine et ensuite ce que nous allons faire de nos peaux (encore que perso, j’ai une vague idée et la scène comprend une cheminée, un canapé et un « champion de l’amour », soit un livre à l’eau de rose).

Donc pour les paniers, on plonge dans nos frigos et pour le reste du temps, on fait ce que vraiment on n’a pas le temps autrement. Soit poncer les portes de notre ancien hangar, réparer la porte entre la laverie et la pièce à poireaux de notre ancien hangar, et finir quelques bricoles de peinture dans la boutique. Naturellement, on a mis notre mini-Du (notre apprenti) en vacances parce qu’il nous servira plus cet été que maintenant. Et puis pour jouer à la console peu importe le temps, non ?

Il se trouve qu’à cet instant même, il neige encore. Il va sans dire que si jamais le temps ne venait pas à s’améliorer, enfin surtout l’état des routes, qu’il n’y aura pas de livraison cette semaine. Nous partons du principe que cela ne peut que s’améliorer, donc qu’on ira, mais si jamais… eh bien, on préviendra. Tout ça parce que mon père ne veut pas renouveler l’expérience de l’année dernière à Vélizy… Franchement, il exagère, c’est sympa de rentrer chez soi à 3h du mat’ après avoir passé une après-midi à se les geler…

Bon autrement, les tomates sont semées mais pas levées et là, ils font les cubes pour les semis d’oignons blancs…

Bonne semaine

Il paraitrait que l’hiver serait à nos portes. Et je sens que je ne vais pas aimer cette semaine polaire…
Dans toute cette froideur, une pointe d’été puisque c’est aujourd’hui que mes graines de tomates quitteront leur paquet pour rejoindre notre terreau.

Il y a aussi que comme chaque année, la variété des légumes des paniers se réduit comme peau de chagrin. Il n’y a plus de pain de sucre parce qu’elle a trouvé qu’un début d’hiver si doux s’apparentait plus à un printemps. Donc elle est déjà montée. Le fait d’avoir mis la mâche la semaine dernière à plier mon carré. Le pissenlit n’a rien donné. Les endives ne sont pas encore poussées et la salade est finie. Il ne reste que la chicorée en « verdure ».

Beaucoup de légumes sont en attente de jours plus longs. Parce que jusqu’à présent on n’avait pas de froid, mais la chaleur sans lumière ne sert pas à faire pousser nos légumes. L’inverse fonctionne aussi. Ce qui risque d’être gênant puisque salade, mâche, bette, persil, épinard, carotte risque de se retrouver grandement freinés dans leur évolution. Enfin, il reste pommes de terre, navets et carottes (carottes moches, certes, mais pré-épluchées). Un peu de céleri rave mais aussi peu attrayants que l’année dernière. Et du poireau, au feuillage qui semble prémâché (c’est fou ce que l’on fait pour vous faciliter la digestion !)…
Donc un avenir de paniers variés et enthousiasmants.

Mais à part se lamenter sur vos paniers (encore que ce n’est pas nous qui les mangeons), on prépare. Les serres en vue des beaux jours. D’ailleurs, les bettes, choux pointus et brocolis sont repiqués. Certes, c’est pour avril/mai. Il y a même un essai de chou chinois. J’ai bien dit un essai. Pas d’enthousiasme. En général, il nous faut un peu de pratique pour la maîtrise.

Et certains(je ne m’avancerai pas sur le nombre) auront la joie (encore quand ils les verront, je ne sais pas) d’avoir des radis roses à la place du 2ème kg de Pompadour. Les radis ont éclaté. Pourquoi ? Mystère. Peut-être un trop grand taux d’humidité ou parce que la variété n’était pas adaptée. Les feuilles étant superbes et le froid de retour, il y aura de belles soupes. On les a goûtés. Le fait qu’ils soient éclatés ne change rien au goût, donc on a décidé de vous les mettre, histoire de changer un peu…

Bonne semaine

Du froid, du chaud. De l’hiver, du printemps.
Et en attendant que le temps se décide, on continue à désherber nos épinards.
Nous avions aussi le projet, d’en ressemer et d’attaquer les semis de radis de façon très régulière, sans oublier une autre saison de carottes. Mais voilà, notre fer à repasser géant (entendez par là la machine à vapeur pour le désherbage thermique) est en rade. Forcément, autrement, ce ne serait pas drôle.

Et la cerise, c’est que la marque n’existe plus. Parce que, pensez bien, on n’en change pas assez souvent. Vingt ans, c’est beaucoup trop long !
Bref, la machine est positionnée, Carlos a enlevé son bonnet pour son bain de vapeur (parce que même avec 15°C dehors, il n’a qu’un petit pull et son bonnet) et pas de machine… Donc pas d’épinards et pas de carottes. Pour les radis, on se tâte. Parce que la culture est rapide. Mais l’herbe aussi. Et botteler des radis dans l’herbe tourne vite à la galère. Mais s’il prépare bien (comprenez, enlève chaque brin d’herbe à la pince à épiler, il y a une chance de faire les radis avant l’invasion d’herbe)
Donc en attendant de prendre toutes ces décisions cruciales pour notre printemps (et surtout pour notre santé mentale, parce que l’herbe tourne vite au cauchemar chez nous), on se demande si ce temps-là va continuer ou si nous risquons de voir Pâques sous la neige. Parce que cette semaine, je sème la 1ère saison de tomates (oui, je sais, on commence tôt pour ne pas en goûter une avant fin juin) et que j’aimerais éviter un froid polaire au moment où il faudra les planter.
Et mes grands-parents, toujours là pour nous rassurer, en nous disant : « Tu sais, on a déjà vu un +8°C le soir et un -13°C le lendemain matin. Je m’en souviens, c’était en avril. Les petits pois étaient magnifiques. Je te prie de croire qu’après, il ne restait plus grand-chose des petits pois… »
Merci Pépère… Non, franchement, que voulez-vous que je fasse avec un tel enthousiasme ?
Bonne semaine