Un panier presque identique à la semaine dernière… La chance est que les haricots semblent être coopératifs et devenir plus faciles à cueillir ! Pour le reste, nous ne sommes pas larges en quantité. Juste assez… mais assez quand même !
Les heures provençales vont-elles s’installer ? Ou juste nous rendre visite, comme à une vieille tante ? Les tomates semblent rougir de plaisir. Les concombres ne savent toujours pas comment réagir. Trop froid. Trop chaud. Notre deuxième tour de désherbage est terminé et, comme des enfants sages, nous n’en réclamons pas un troisième. Les heures s’écoulent et les prunes mûrissent sans goût à l’ombre du hangar, lessivées par le printemps. Les haricots commencent à vouloir arriver tous en même temps. Les petits frères rattrapant les grands. Et nous à courir derrière. Ou pas… l’enfance a toujours des croûtes aux genoux !
Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Si, ma sœur ! Une légère rougeur sur nos tomates ! Mais léger, léger ! Vous l’aurez compris, cette année, ben… on attend, épicétou !
Alors, contre mauvaise fortune, bon cœur ! Nous prenons ce qui vient !
Déjà juillet et pas encore une tomate mûre (qui ne soit pas abîmée). Certes, elles commencent à prendre du rouge aux joues (léger, léger le fard aux joues, faut pas être daltonien !). Cette année, nos Précieuses font leur Diva et les nuits fraîches n’accélèrent pas la cadence. L’avantage est que nous sommes à jour du désherbage, parce que pas vraiment débordés par les récoltes. Les haricots en serre déclarent forfait, heureusement, l’extérieur suit. Les fraises ont fini leur tour de piste. La salade, très timidement, prend du poids à défaut de volume. Les concombres hésitent encore beaucoup malgré le chauffage naturel du fumier de cheval à leurs pieds !
Et nous, nous suivons, entre bienveillance et agacement, les errements de notre progéniture. Mais sommes-nous de bons parents…?
Nous n’avons toujours aucune tomate rouge et le choix est assez maigre (même si parfois il ne correspond pas à tout le monde quand même…). Vous avez dans le panier à peu près tout ce qui se trouve dans les champs. Mais nous ne désespérons pas de voir l’été s’installer et d’avoir du choix !
On arrive au moment où ce qui aurait dû être planté en début d’année manque… Nous savions qu’il y aurait ce problème cette année et nous avouons tendre le dos quand nous remarquons un départ de mildiou dans les pommes de terre pour la saison 2024/2025… Mais bon, ce n’est pas avec des nuits à 5°C en juin que nous ferons des miracles !
Tout le monde s’accorde à dire qu’il fait beau pour un mois de novembre… Heureusement, les courgettes sont là pour nous rappeler qu’il n’y a pas si longtemps que la saison des soupes est derrière nous…
Ce ne sera pas une grande année. Dame Nature n’en fait qu’à sa tête et nous nous adaptons. Enfin, nous prenons ce qu’il y a à prendre. Avec gratitude. Nous n’insisterons pas pour combler ce qui aurait pu. L’expérience nous a prouvé qu’il ne servait à rien de s’entêter.
Alors les petits pois ne seront vraiment pas nombreux cette année, convoités par les pigeons, les lapins et nos mains. Les choux serviront de dessert aux altises et aux pigeons. Les limaces continueront à adorer nos fraises. Nous espérons que le mildiou n’attaquera pas trop tôt nos pommes de terre et prions qu’enfin l’annonce de quelques jours de sec soit vraie… car cette semaine il y a plantation en pagaille : poireau, patate douce, courge, poivron qui attendent. Sans oublier toute l’herbe qui grignote sur ce qu’on avait réussi à semer…